Pour 64% des acheteurs de Dacia, le prix reste le premier critère d’achat. À l’heure de renouveler son SUV fétiche, la marque roumaine a donc veillé à ne pas faire exploser les budgets. La deuxième génération de Duster augmente certes de 200 €, mais ses clients en auront toujours pour leur argent, avec un tarif inférieur de près de 5 000 € à celui de ses rivaux.
Un budget de développement contenu n’a pas empêché ses concepteurs de répondre aux critiques formulées à l’encontre du premier modèle. Les subtiles retouches apportées à la carrosserie du SUV low cost affirment sa personnalité.
Le Duster ne ressemble plus à une Sandero bodybuildée. Le soin apporté au dessin des skis de protection et aux barres de toit, l’ajout d’un enjoliveur d’aile en forme de schnorkel et le montage de roues de 17 pouces renforcent son côté baroudeur.
Contrairement aux apparences, les cotes n’évoluent pour ainsi dire pas. La longueur contenue à 4,34 mètres interdit notamment une déclinaison sept places qui avait alimenté la rumeur. À gabarit identique, on constate néanmoins une légère diminution de l’habitabilité qui résulte du renfort de l’insonorisation.
Autre progrès attendu, l’ergonomie du poste de conduite qui profite à la fois d’un nouveau volant, désormais réglable en profondeur sur 50 mm, et d’une hauteur d’assise réglable sur 60 mm. Les sièges avant ont été totalement repensés. Leur assise est plus longue de 20 mm, le maintien latéral est renforcé et le conducteur bénéficie en outre d’un réglage de l’appui lombaire.
La planche de bord devient spécifique au Duster. Elle se distingue par trois aérateurs centraux surplombant un écran de navigation rehaussé de 74 mm, une rangée de touches piano autorisant un accès direct aux principales fonctions et trois commandes rotatives de climatisation avec affichage central digital, du plus bel effet.
La climatisation automatique est une première chez Dacia, de même que les quatre caméras utiles au parking et en tout terrain, la carte de démarrage mains libre, l’allumage automatique des feux, l’avertisseur d’angle mort et les airbags rideaux. Tout compte fait, ce SUV low cost n’a plus grand-chose à envier aux productions des constructeurs généralistes..
Ses qualités routières, reconnues et préservées, s’apprécient d’autant mieux qu’elles s’accompagnent désormais d’un silence de marche et d’un confort accrus. La direction assistée électrique s’allège tout en restant précise. Le compromis confort/tenue de route offert par le Duster s’avère particulièrement réussi sur route.
Le SUV roumain franchit avec une rare aisance l’épreuve du chemin de traverse défoncé. Certains concurrents plus huppés pourraient en prendre de la graine. Moteurs et transmissions sont reconduits sans évolution. Les 4-cylindres TCe 125 essence et DCi 110 diesel ne brillent pas par leur raffinement ou leur charisme, mais ils effectuent correctement leur tâche.
Pour tous les clients pour qui le SUV n’est pas une mode, le Duster présente en outre l’avantage de posséder une garde sol conséquente (21 cm) et d’être disponible en option (2.000 €) avec quatre roues motrices. Seule réserve, ces versions 4×4 sont dotées d’un premier rapport très court qui peut s’avérer fatigant en ville. Et, la boîte robotisée EDC n’est hélas pas disponible avec cette transmission intégrale, pas plus qu’avec les motorisations essence.
Ce SUV low cost, nouvelle formule, tient toutes ses promesses. Aux qualités reconnues du premier Duster, il ajoute un intérieur plus cossu et un confort accru qui renforcent passablement son pouvoir de séduction. Pour se mettre définitivement à l’abri des critiques, il lui manque encore des motorisations essence plus économes en carburant. On peut cependant espérer des progrès en la matière, à l’occasion de l’entrée en vigueur, en septembre prochain, de la norme Euro 6c. En attendant, le nouveau Duster est déjà une excellente affaire.
Fiche technique
Moteurs: 4 cylindres turbo essence et diesel, 1.197 et 1.461 cm3
Puissance : 125 ch à 5.300 tr/min et 110 ch à 4.000 tr/min
Couple : 205 Nm à 2.300 tr/min et 260 Nm à 1.750 tr/min
Transmission : traction ou intégrale, boîte manuelle ou robotisée EDC à 6 rapports
Dimensions (L/l/h): 4.341/1.804/1.693 mm
Poids: 1.301 et 1.341 kg (4×4: 1.387 et 1.427 kg)
Coffre: 445/1.623 dm3 (4×4: 411/1.614 dm3)
0 à 100 km/h : 10,4 et 11,8 s (4×4: 11 et 12,4 s)
Vitesse : 177 et 171 km/h (4×4: 179 et 169 km/h)
Consommation NEDC : 6,2 et 4,’ l/100 km (4×4: 6,4 et 4,7 l/100 km)
Émissions de C0²: 138 et 115 g/km (4×4: 145 et 123 g/km)
Prix : 15.550 € et 16.450 € (4×4: 17.550 € et 18.450 €)