Lutter contre le froid en hiver fait partie des préoccupations de l’utilisateur de deux-roues motorisés. En roulant, on perdrait un degré par tranche de dix km/h. Ceci explique cela. Dans ces conditions, tous les moyens sont de protection sont les bienvenus, notamment ceux préservant les mains qui sont très exposées.
Outre le traditionnel gant hiver, doté d’une doublure thermique, les motards et scootéristes pouvaient déjà utiliser les manchons et les poignées chauffantes à installer directement sur la moto. Voilà maintenant les gants chauffants, à brancher sur la machine ou autonomes.
Les gants à brancher présentent l’avantage d’une autonomie inépuisable. À condition toutefois que l’alternateur débite une puissance suffisante pour compenser l’alimentation permanente de cet accessoire. Autre inconvénient, un «fil à la patte» difficilement compatible avec des arrêts fréquents.
Les gants équipés de leur propre batterie se rechargent, quant à eux, comme un smartphone, mais leur autonomie est forcément limitée. Nous avons testé celle des Heat 2, du gantier français Racer, un modèle haut de gamme vendu 290 €, hors promotion, soit le tarif de l’option poignées chauffantes des constructeurs.
Ces gants possèdent un dispositif de thermorégulation qui module la consommation au profit de l’autonomie. Selon le niveau de puissance choisi, – il en existe trois -, la durée de fonctionnement varie de 3 à 6 heures. Le réglage s’effectue à partir d’un interrupteur logé sur la manchette, très facile à manipuler y compris avec les gants.
Une pression longue (3 secondes) suffit pour les mettre en marche ou les arrêter, une pression courte pour régler la puissance de chauffe, repérée par trois LED rouges. Sur le même interrupteur, une seconde LED sert d’indicateur de niveau de charge. Pour permettre au conducteur d’anticiper la recharge, elle passe du vert fixe, au vert clignotant, puis du rouge clignotant au rouge fixe.
Les deux petites batteries lithium-ion sont logées dans une poche cousue dans la doublure. Il faut d’abord les déconnecter, puis les brancher à un seul et même adaptateur secteur qui est doté d’un voyant attestant du niveau de charge.
Comparé aux poignées chauffantes, l’intérêt des gants est de chauffer également le dos de la main. Les Heat 2 diffusent une chaleur homogène et se distinguent par un excellent confort. Leur doublure Primaloft est particulièrement douce, et l’étanchéité est assurée par une efficace membrane micro-poreuse.
Côté protection, l’homologation CE est une chose, mais le traitement haut de gamme ajoute une coque de protection sur le dessus, ainsi qu’un insert gel et du cuir sur la paume. Pourvus de longues manchettes, les Heat 2 sont aillés pour la route, mais leur légèreté et la facilité avec laquelle on les enfile permettent d’envisager un usage quotidien.
L’investissement est conséquent mais, dans le domaine de l’accessoire moto, les promotions sont fréquentes. Quoi qu’il en soit, le gain en confort est indéniable et, sachant que l’onglée peut devenir paralysante, garder la possibilité d’agir souplement et rapidement sur les commandes participe à la sécurité.