La Focus, berline compacte de Ford, fait partie de ces rares voitures mondiales commercialisées sur les cinq continents. Un best-seller pour la firme à l’ovale bleu qui, depuis son lancement en 1998, en a vendu seize millions dont sept millions en Europe.
Autant dire qu’à l’heure de concevoir la quatrième génération révélée aujourd’hui, la prudence devait être de mise. À bien y regarder, cette nouvelle Focus conçue sur l’inédite plateforme C2 n’a pas une pièce de carrosserie commune avec sa devancière.
L’empattement allongé de 53 mm et le capot moteur plus long et plus bas attestent de la refonte des lignes. Alors que le constructeur s’étend largement sur des cotes d’habitabilité en hausse sensible, il a choisi de ne pas dévoiler les dimensions exactes de la nouveauté, ni la capacité de son coffre. Le suspense est à son comble…
Ford préfère communiquer sur le coefficient aérodynamique de la version 5 portes qui ressort à 0,273, une excellente valeur qui participe à la réduction de la consommation, au même titre qu’une diminution de la masse de 88 kg comparé à la devancière.
Côté moteurs, le propriétaire de la nouvelle Focus aura le choix en deux 3-cylindres turbo essence EcoBoost et deux 4-cylindres turbodiesel EcoBlue. Tous seront livrés avec une coupure automatique à l’arrêt et une boîte manuelle à 6 rapports. Les versions les plus puissantes pourront être couplées avec une boîte automatique à 8 rapports.
Les deux 3-cylindres turbo essence sont équipés d’un système de désactivation d’un cylindre sous faible accélération. Le 1 litre sera disponible en 85 ch, 100 ch et 125 ch, le 1,5 litre en 150 ch et 182 ch. Côté turbodiesel, le petit 1,5 litre fournira 95 ch et 120 ch, et le 2 litres 150 ch.
Ford annonce une plateforme plus rigide, un nouvel ancrage du train arrière et un amortissement piloté, le tout devant se traduire par une amélioration tant de l’efficacité routière que du confort. On relève que la finition sportive ST Line abaisse l’assiette de 10 mm, tandis que l’aventurière Active l’augmente au contraire de 30 mm.
À l’intérieur, l’évolution rappelle celle opérée récemment dans l’habitacle de la Fiesta. On relève notamment la position surélevée, dans le champ de vision du conducteur, de l’écran tactile. Plus étonnant, la commande de la boîte de vitesses automatique s’effectue via un bouton rotatif , comme chez Jaguar et Land Rover, deux marques ayant appartenu à Ford.
Sans surprise, la liste des aides à la conduite et des équipements de confort s’allonge. La nouvelle Focus est ainsi la première Ford vendue en Europe avec un affichage tête haute. La combinaison d’un régulateur de vitesse intelligent, d’une reconnaissance des panneaux et d’un maintien dans la file autorise une conduite autonome de niveau 2.
Le lancement de la quatrième génération de Focus s’effectuera en deux temps. Une première vague est attendue en juin qui sera limitée aux 5 portes essence 85 ch, 100 ch et 125 ch, et diesel 120 ch, mais sans boîte automatique et pas dans toutes les finitions.
Le reste de la gamme se déploiera à la rentrée de septembre, période à partir de laquelle les versions break SW seront également disponibles. En revanche, le début de commercialisation de la version Active n’est pas connu. Le tarif débutera à 19.550 € pour la version 5 portes 1.0 EcoBoost 85 ch en finition Trend et pourra grimper jusqu’à 33.400 € pour un break SW 2.0 EcoBlue 150 ch à boîte automatique en finition Vignale.