L’opiniâtreté de Renault en Russie pourrait être récompensée. Après avoir désenchanté les responsables de la marque française, ce marché relève la tête. Certains lui prédisent même un avenir radieux. Renault estime même qu’il pourrait devenir son premier marché d’ici à quelques années. Pour se donner toutes les chances d’y réussir, le constructeur multiplie les témoignages d’affection à l’endroit de ses automobilistes. C’est ainsi qu’il profite du salon de Moscou pour dévoiler l’Arkana, un véhicule qui préfigure un nouveau véhicule de loisirs dans le segment C, le plus dynamique.
Dernier bébé de Laurens van den Acker et de son équipe du style installés au Technocentre, à Trappes, ce nouveau modèle cède au tropisme actuel pour les SUV dotés d’un pavillon fuyant, comme un coupé. Si la face avant renvoie au Kadjar, le traitement de l’arrière s’inspire nettement de celui de la berline Talisman. D’une longueur légèrement supérieure à 4,50 mètres, ce véhicule chargé d’élargir la gamme doit contribuer à la croissance des ventes de Renault et à l’accélération de l’internationalisation du Losange. La marque de Billancourt s’est fixée pour objectif de vendre 5 millions de véhicules en 2022.
Les équipes russes du constructeur ont largement contribué à la définition et au développement de ce SUV programmé en priorité, dès l’année prochain, pour le marché russe. Il dispose ainsi d’une transmission à quatre roues motrices, très appréciée par les automobilistes russes. Ce choix technologique a imposé le recours à une plateforme de Dacia Duster.
Il devrait ensuite être commercialisé dans d’autres régions du monde. Sa commercialisation en Europe de l’Ouest n’a pas été confirmée mais il serait étonnant que ces marchés ne voient pas ce SUV coupé pointer le bout de son capot.