Des véhicules produits en petite série pour la route, visant à homologuer un modèle en compétition. Un principe qui fera ressurgir de nombreux souvenirs enfouis dans l’esprit des passionnés de course automobile et des amateurs de voitures d’exception. Dans les années 1980, la réglementation du Rallye «Groupe B» avait imposé ce type de dispositions, et donné naissance, par exemple, aux tonitruantes Peugeot 205 T16 et autres Audi Sport Quattro.
Dans les années 1990, la catégorie GT1 de la célèbre épreuve des 24 heures du Mans à également permis la création de voitures de course pour la route, à l’image des Porsche 911 GT1, McLaren F1, Mercedes CLK-GTR ou Nissan R390. Ce procédé a disparu par la suite, mais en 2021, l’histoire va se répéter sur le circuit de la Sarthe avec la nouvelle catégorie Hypercar.
Le modèle qu’Aston Martin va faire circuler sur nos routes en vue d’aligner un bolide sur la grille de départ en 2021, se nomme Valkyrie. Il sera produit à 175 exemplaires, mais tous ont déjà trouvé preneur, à un tarif avoisinant pourtant les trois millions d’euros. La marque Anglaise a souhaité lui conférer le moteur thermique le plus pur et le plus performant possible. Résultat: les turbos, bien que plébiscités sur les modèles de sport actuels, ont ici été écartés pour laisser la place à un V12 atmosphérique.
Grâce au concours de Cosworth, la mécanique de la Valkyrie, d’une cylindrée de 6,5 litres, développe 1000 chevaux et 740 Nm de couple. Soit un rendement exceptionnel de 153,8 chevaux par litre sans l’aide d’aucune suralimentation. Mieux encore: la puissance maximale est atteinte à 10 500 tours/minute, et le plaisir se prolonge éventuellement jusqu’à 11 100 tours/minute! Des chiffres qu’aucune voiture homologuée pour la route ne peut revendiquer. Autre prouesse, le bloc ne pèse que 206 kilos malgré sa forte cylindrée. Il sera certes couplé à un système d’hybridation, mais les caractéristiques de ce dernier demeurent pour le moment inconnues.
Cette catégorie hypercar va rendre les courses d’endurance encore plus palpitantes, mais aussi créer une nouvelle génération d’engins repoussant à nouveau les limites de la performance, tout en étant passionnantes par leurs choix techniques variés. La Mercedes-AMG Project One, par exemple, ose même embarquer une mécanique héritée d’une monoplace de la catégorie reine, la Formule 1.