Nous le savons tous, les accumulateurs qui se trouvent dans nos smartphones sont sujets à la surchauffe, et lorsque la température extérieure est très basse leur autonomie diminue de manière inquiétante. On peut se demander si les mêmes règles s’appliquent dans le cas d’un véhicule électrique. L’organisation AAA (American Automobile Association) à but non lucratif au service des automobilistes a fait subir une batterie de tests à cinq modèles roulant à l’électricité pour répondre à cette question: une BMW i3s (2018), une Chevrolet Bolt (2018), une Nissan Leaf (2018), une Volkswagen e-Golf (2017) et une Tesla Model S 75D (2017).
Avant de parler des résultats de ces tests, il est intéressant de s’attarder sur quelques éléments découverts dans les manuels d’utilisation des différents véhicules. Chez BMW, on lit que les systèmes de récupération d’énergie peuvent s’avérer inefficaces si les températures sont trop élevées ou trop basses. De plus, lorsqu’il fait très chaud, la batterie doit être refroidie avant que la charge ne débute, ce qui augmente le temps de recharge. Dans des conditions similaires, si le véhicule est trop exposé au soleil, la batterie surchauffera et il sera impossible de démarrer.
Chez Nissan, on note qu’à partir de -25 degrés la batterie peut geler, et ne pourra ni être chargée, ni envoyer d’énergie au moteur électrique avant d’être déplacée dans un environnement plus clément. Dans le manuel réservé à la Volkswagen e-Golf, on lit que lorsque l’accumulateur gèle, il subit des dégâts irréversibles. Prendre connaissance de ces faits nous montre déjà que le véhicule électrique n’est pas à l’aise face aux températures extrêmes. Les résultats des tests de l’AAA ne font que confirmer le comportement des batteries dans certaines situations.
Selon l’AAA, avec une température extérieure de 35 degrés et la climatisation enclenchée, l’autonomie des véhicules électriques baisse en moyenne de 17 %. Le froid semble avoir un effet bien plus dévastateur, puisque par -6 degrés le chauffage activé, les modèles testés ont perdu en moyenne 41 % de leur autonomie! Cette dernière n’étant déjà pas élevée dans des conditions optimales, se risquer dans un tel environnement avec un engin électrique serait un véritable chemin de croix. Les montagnards et les vacanciers qui auraient dans l’idée de rejoindre leur station de sport d’hiver préférée avec un véhicule électriques pourraient le regretter.