Sept courses, sept vainqueurs différents. Le week-end dernier, dans les rues de Rome, ce fut au tour du Néo-zélandais Mitch Evans de monter sur la plus haute marche du podium et de permettre à Jaguar de remporter sa première victoire en Formula E. La dernière victoire de la marque anglaise dans une discipline internationale remontait à 1991. On ne dira jamais assez: aucun championnat d’envergure internationale n’offre un tel spectacle. Alors que les protagonistes s’apprêtent à basculer dans la dernière partie, l’issue du championnat reste plus que jamais disputée. La preuve que le règlement de la plus jeune formule du sport automobile a su ménager l’équité et l’égalité des chances entre les différents acteurs.
Un drapeau rouge pendant 50 minutes
Survolté, le peloton de la Formula E ne bouclait pas la fin du premier tour sans anicroche. Bien qualifiées les deux monoplaces de l’écurie Dragon semaient le trouble. Cinquième sur la grille, derrière André Lotterer (DS Automobiles), Mitch Evans (Jaguar), José-Maria Lopez (Geox Dragon) et Stoffel Vandoorne (HWA Racelab), l’Allemand Max Günther perdait le contrôle de sa monoplace à haute vitesse dans le virage 8 et tapait le mur. Peu de temps après, son équipier argentin de chez Dragon percutait Sam Bird puis s’écrasait contre le mur du virage 19.
Immobilisé en pleine trajectoire, Lopez créait un bouchon qui obligeait la direction de course à sortir le drapeau rouge. Cinquante minutes plus tard, la course pouvait reprendre. Lotterer emmenait à nouveau Evans et Vandoorne. À 15 minutes, Evans, en embuscade depuis le début de la course, actionnait le mode Attack et réussissait un dépassement imparable sur Lotterer. Les positions n’allaient plus changer jusqu’à l’arrivée. Vandoorne complétait le podium. Classé 4ème, Robin Frijns (Virgin) devançait les deux Nissan de Buémi et Rowland.
Jean-Eric Vergne, parti loin sur la grille, avait réussi à remonter dans les points à la septième place mais un dépassement, sous le régime de drapeau jaune, était sanctionné par une pénalité qui ne faisait rétrograder au 14ème rang. Une sanction au goût amer pour le Français qui est relégué à la septième place du championnat avec 54 points. À 11 points du leader du championnat, Jérôme d’Ambrosio (Mahindra). Le Belge devance d’un point Antonio Felix da Costa (BMW) et de trois points André Lotterer (DS Automobiles). Grâce à la prestation romaine de l’Allemand, l’écurie française arrive dans 15 jours à Paris en tête du championnat. DS Teechetah devance Virgin Racing de sept points. Prochaine manche: le 27 avril pour le e-Prix de Paris aux Invalides.