Le Captur est, comme la Clio, un exemple assez unique dans l’industrie automobile. Tout au long de sa carrière, ses ventes n’ont jamais faibli. L’an dernier, il s’en est écoulé à peine moins que lors du pic de 2016 (245 363 unités). C’est ainsi qu’avec 1,2 million Captur vendus depuis 2012, Renault a touché le jackpot, s’assurant la première place des SUV urbains du marché européen. Malgré un succès qui ne s’est jamais émoussé, le constructeur au losange n’a nullement l’intention de prolonger la carrière du Captur.
Autant pour faire face à une concurrence qui s’est intensifiée que pour participer aux prochains objectifs de réduction de l’empreinte carbone, Renault va lancer une deuxième génération à la fin de l’année. Le prochain Captur ne renie pas son héritage et les ingénieurs se sont surtout efforcés à renforcer les points forts et à gommer les principaux défauts. Après la nouvelle Clio V, le Captur II est le second véhicule à étrenner la plateforme CMF-B de l’Alliance Renault-Nissan. Le style reste dans la même veine que son prédécesseur mais le Captur se plie à l’évolution du langage esthétique de la marque. L’équipe de Laurens van den Acker en a profité pour affirmer les codes du SUV. Ceinture de caisse relevée, faible surface vitrée, barres de toit, sabots avant et arrière, le Captur rêve de nouvelles frontières. C’est si vrai que, comme le prochain Peugeot 2008, son principal rival, le SUV urbain du losange change de gabarit. Il s’allonge de 100 mm dont 33 mm au niveau de l’empattement pour afficher une longueur de 4,23 mètres, similaire au Volkswagen T-Roc. Avec 4,30 m, le 2008 se place au sommet du segment. Trait de caractère du modèle précédent, la carrosserie biton figure toujours au programme. Elle contribue, avec la chute du pavillon encore accentuée, à l’impression d’un toit flottant. Le traitement de l’arrière, marqué par des feux à LED en relief qui débordent sur les ailes, constitue la principale originalité d’un dessin qui a gagné en maturité et qui va donner un coup de vieux au Kadjar pourtant récemment retouché. Renault a décidément sorti le grand jeu pour rallier le dernier carré des indécis. Il annonce pas moins de 90 combinaisons extérieures, en mixant les quatre coloris de toit (blanc, noir, gris et orange) aux 11 teintes de carrosserie et aux trois packs de style. Une version luxueuse Initiale Paris est même programmée pour satisfaire les plus exigeants. La personnalisation se poursuit à bord. Le nouveau Captur va offrir pas moins de 18 configurations d’ambiance intérieure, en fonction du choix des coloris d’habillages. S’y ajouteront 8 ambiances lumineuses.
Mais c’est avant tout le saut qualitatif des matériaux qui va retenir l’attention des occupants. La planche de bord est désormais moussée, voire gainée. Et le bandeau entre les aérateurs est désormais en laque filmée. De la Clio V, le Captur hérite aussi de l’instrumentation numérique reposant sur un écran de 10 pouces personnalisable. En option sur la Clio, la tablette centrale tactile de 9,3 pouces orientée côté conducteur est de série sur le Captur. Sa taille peut être portée à 10,2 pouces. Entièrement nouveau, le système Easy-link d’infodivertissement est le même qui celui qui vient de faire ses preuves sur la Clio et dont la qualité de la dalle haute définition contribue à relever le statut de ce SUV urbain. Autre innovation: une console centrale flottante sur laquelle est installé le levier de vitesses de la boîte automatique EDC7. Cet agencement ménage un espace en dessous pour installer un chargeur de smartphone à induction. Côté rangements, le Captur II avant un volume de 27 litres répartis entre la boîte à gants à ouverture tiroir qui est reconduite et différents emplacements. Les passagers des places arrière pourront même compter sur deux prises USB.
La hausse de l’empattement a été mise à profit pour améliorer l’habitabilité arrière. Le rayon aux genoux progresse de 221 mm grâce à l’habillage creusé des coques de sièges avant. La place centrale est aussi plus accueillante et la banquette arrière coulisse toujours, sur 160 mm. Dans la meilleure des configurations possibles pour le coffre, le volume gagne 81 litres pour atteindre 536 litres.
De la citadine Clio, le Captur hérite également des dernières technologies d’assistances à la conduite. C’est ainsi que les versions haut de gamme pourront recevoir l’assistant «autoroute et trafic», un système de conduite autonome de niveau 2. Il s’appuie sur un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop & go et le maintien dans la voie pour prendre la main dans les embouteillages et sur autoroute jusqu’à 130 km/h. Testée sur la Clio V, cette technologie s’est montrée particulièrement aboutie. Par ailleurs, le Captur se positionne au sommet de la catégorie en matière d’aides à la conduite, embarquant la lecture des panneaux routiers, la détection des angles morts, le freinage actif d’urgence, les projecteurs adaptatifs et le régulateur/limiteur de vitesse. En fonction des finitions, Captur pourra s’équiper de la caméra à 360 degrés, de l’aide au parking avant, arrière et latérale et de la caméra de recul.
Par rapport au modèle qu’il remplace, le Captur II va proposer une gamme largement renouvelée de motorisations. L’offre essence s’articule autour du 1.0 TCe 100 ch, du 1.3 TCe 130 et 155 ch. Le 1.5 Blue dCi se déclinera en deux niveaux de puissance, 95 et 115 ch. Les versions d’entrée de gamme seront associées à une boîte manuelle à 6 rapports et les moteurs les plus puissants auront droit à la transmission automatique à double embrayage EDC à 7 rapports. Le Captur fait partie intégrante du programme de 12 véhicules électrifiés que Renault va lancer d’ici les prochaines années. Alors que Peugeot a fait le choix de proposer le 2008 en version 100 % électrique, le SUV urbain de Billancourt inaugurera à la fin du premier semestre 2020 la technologie hybride rechargeable E-Tech Hybrid, quelques mois avant que la Mégane en hérite à son tour. Ce moteur PHEV associera un 1,6 litre à deux machines électriques, un moteur de 49 kW et un alterno-démarreur de 20 kW. La batterie de 9,8 kWh permettra un rayon d’action électrique de 45 km et de pousser des pointes jusqu’à 135 km/h. Cette version contribuera à réduire le budget carburant des clients qui ne rouleront qu’en électrique la semaine mais également à abaisser la moyenne des émissions de CO2 des gammes Renault. Véhicule mondial, le Captur sera également commercialisé en Chine. Il sera lancé en Europe à la fin de l’année.