Ressuscitée l’an dernier sous la forme d’un coupé, l’appellation DBS Superleggera vient d’accoucher d’un exclusif cabriolet 2 + 2. Les lignes sculpturales du modèle sont encore transcendées par l’ablation du toit qui fait ressortir les ailes arrière saillantes. Le jeu des proportions – une ligne de caisse haute et une petite capote en toile type Speedster – associé à une bouche béante et à une largeur inusitée (près de 2 m) confère une attitude hors norme à ce cabriolet d’exception.
Quel que soit l’angle sous lequel on le regarde, on ne peut être que touché par la grâce des volumes et des surfaces. On pourrait tourner autour sans se lasser. Cela n’empêche toutefois pas certains d’encourager la marque à se renouveler et à casser les codes tant il est vrai que les Aston actuelles reposent sur un logiciel certes bien né, mais qui commence à dater. Que les amateurs de GT et de sportives se rassurent: la marque anglaise prépare une berlinette à moteur central arrière baptisée Valhalla et qui va apporter du sang neuf. Ce modèle devrait être le plus sportif de la gamme. Une place actuellement défendue par la Vantage. Quant à la DBS Volante, ses géniteurs la placent au cran en dessous.
Par contre, côté tempérament et sensations, la DBS Volante ne craint pas la concurrence. L’embonpoint d’une centaine de kilos par rapport au coupé est largement absorbé par le torrent de couple. Tout de même 900 Nm, constants de 1 800 à 5 000 tr/min. Les capacités de relance sont exceptionnelles et les dépassements, une simple formalité. Avec 725 chevaux aux ordres du pied droit, les performances sont celles d’un pur-sang. Mais la satisfaction est ailleurs. Dans le plaisir de filer à l’anglaise sur le réseau secondaire après avoir fait disparaître la capote dans son logement en 14 secondes. Les sens en éveil, la fascination repose sur sa promptitude à réveiller la clameur du V12 turbocompressé et à provoquer les déflagrations à l’échappement à chaque décélération et descente de rapports entre deux virages. Mais ne lui demandez pas de décrocher la lune. Frisant les 2 tonnes, la DBS Volante n’a pas l’agilité d’une ballerine lors des changements de cap. Même s’il a été notablement corrigé par rapport aux derniers modèles, l’amortissement reste perfectible, surtout lorsque la chaussée devient très bosselée. Il opère sur trois niveaux et peut être déconnecté des modes de conduite (Confort, Sport et Sport +). Mais, ce cabriolet vraiment taillé pour deux personnes (les deux places arrière sont assurément de dépannage), n’a pas son pareil pour vous transporter dans une autre dimension.
Fiche technique
Moteur: V12 biturbo, 5,2 litres, 725 ch, 900 Nm
Transmission: Propulsion, auto. 8 rapports
Dimensions: L. 4,71, l. 1,97, h. 1,29 m
Consommation: 14 l/100 km
émissions CO2: 295 g/km
Vitesse: 340 km/h
Prix: 298 670 €