Défenseur de l’hybridation, le groupe Toyota aura pris son temps avant de venir à la technologie électrique. Certes, il a fait partie des pionniers du véhicule à hydrogène qui est assimilé à un véhicule électrique mais le groupe japonais avait jusqu’à présent concentré ses efforts sur le véhicule hybride, qu’il soit rechargeable ou non. Mais respecter les objectifs de réduction de CO2 imposés par la Commission européenne impose de se convertir à l’électrique. Dans ce domaine, la première application du groupe Toyota apparaîtra au cours de l’année 2020 sous la marque Lexus.
C’est le petit crossover UX lancé l’an dernier, un véhicule à gros volume, qui a été choisi pour inaugurer cette technologie. Les ingénieurs ont modifié la plateforme TNGA de la Prius, pas adaptée au départ pour accueillir une chaîne de traction électrique. Sous le capot avant, le moteur thermique est remplacé par un moteur électrique d’une puissance de 150 kW (204 ch) et d’un couple de 300 Nm. Il est alimenté par une batterie placée sous une partie du plancher et sous la banquette arrière. En raison d’un espace contraint, sa capacité est limitée à 54,3 kWh quand les concurrentes affichent des valeurs supérieures de 10 à 20 kWh. Le constructeur japonais annonce une autonomie de 400 km mais selon le cycle NEDC.
Dans la vraie vie, le rayon d’action avec une charge complète devrait plutôt se situer autour de 300 km. Les accumulateurs lithium-ion ne pourront pas accepter une puissance de charge supérieure à 50 kW. En cause, son système de refroidissement par air. La Lexus UX300e sera lancée dans le courant de l’année avec un chargeur embarqué de 6,6 kW permettant une recharge complète en 8 heures sur une wallbox Lexus. La conversion de l’UX à l’électrique a entraîné l’intégration de renforts de structure, de nouveaux réglages de suspension et une adaptation des instruments de bord.