Heureusement pour ceux qui ne sont pas encore rangés des voitures, il y a Mercedes. La firme à l’étoile a reconduit le CLA Shooting Brake. Sous cet anglicisme se cache un break au toit plongeant développé à partir de la plateforme de la Classe A et de l’un de ses dérivés, le CLA Coupé (en fait un coupé 4 portes). La preuve que tout le monde n’est pas encore vacciné au SUV, la première génération de ce break de chasse avait séduit des milliers d’automobilistes à travers le monde. Son successeur multiplie les attentions pour faire encore mieux. À la ligne à couper le souffle, les ingénieurs ont ajouté un sens pratique et des prestations dynamiques peaufinés. C’est ainsi que ce nouveau break, qui partage sa carrosserie avec le CLA jusqu’au pilier central, change quasiment de catégorie, s’allongeant de 48 mm (4,68 m), dont 30 mm rien que pour l’empattement. Dans le même temps, il s’élargit de 53 mm et s’abaisse de 2 mm. L’habitabilité tire largement profit de ce gabarit. La garde au toit augmente de 9 mm à l’avant, 8 mm à l’arrière. Quelle que soit leur position dans la voiture, les occupants auront moins l’impression d’être confinés. La largeur aux coudes progresse de 35 mm à l’avant et de 44 mm à l’arrière. Mais, c’est dommage s’agissant d’un véhicule supposé familial, la banquette arrière n’est vraiment dessinée que pour deux personnes. Étroite, la place centrale ne peut être que de dépannage. Par contre, la fonctionnalité a été soignée. L’ouverture du coffre a été élargie de 236 mm (871 mm) et la profondeur de l’espace a été étendue de 51 mm (1 054 mm) afin de faciliter le chargement de grands objets. En rabattant les dossiers des sièges pour former un plancher presque plat, le volume d’emport passe de 505 à 1 370 litres. De quoi couvrir la majeure partie des besoins.
Instrumentation numérique et commande vocale
Lorsque l’on prend place dans l’habitacle, on est saisi par la modernité de la planche de bord. Identique à celle de la Classe A, elle arbore une instrumentation totalement digitale logée dans une dalle panoramique sans casquette alignant deux tablettes haute résolution de 10,25 pouces. Les affichages sont au choix du conducteur et Mercedes a même prévu de pouvoir accéder aux fonctions principales via la commande vocale réveillée en énonçant: «Hey, Mercedes». À en donner le tournis, on peut tout aussi bien naviguer dans les menus du système d’info-divertissement via la commande gestuelle, le pad sur la console, les touches de raccourcis ou celles au volant ou en touchant l’écran tactile. La liste des équipements montre que ce break n’a décidément rien à envier aux modèles de la catégorie supérieure entre ses sièges climatisés et massants, la navigation couplée à une caméra, la compatibilité avec les appareils Apple et Android, l’affichage tête haute, l’amortissement adaptatif, et les 64 couleurs de lumières d’ambiance disponibles. En finition AMG, nos voitures d’essai ajoutaient des sièges baquets intégrant les appuie-tête. Le confort est ferme mais cet attirail assurant un parfait maintien latéral s’avère bien utile pour profiter pleinement d’un châssis incroyablement dynamique avec le nouvel essieu arrière multibras.
Disons-le d’emblée: ce break n’a pas à rougir de la comparaison avec un coupé sportif. Il virevolte d’un virage à l’autre avec l’allégresse d’une ballerine. On ne boude pas notre plaisir dès que la route tournicote. C’est d’autant plus déroutant que la version diesel dicte sa loi à l’essence. Les 190 ch de la 220d parfaitement exploités par la boîte à double embrayage à 8 rapports ne manquent jamais de souffle (400 Nm de couple disponible dès 1600 tr/min) et livrent toujours une note juste. La consommation ridicule et l’absence de malus achèvent de convaincre de la supériorité du diesel. En comparaison, le 4-cylindres 1,3 litre d’origine Renault de la 200 fait pâle figure. Non content d’être moins flamboyante, elle n’échappe pas au malus. Si vous tenez vraiment à acheter un modèle essence, il faudra attendre la version hybride rechargeable prévue dans quelques mois.