Au sein du cénacle des constructeurs d’hyercars, la course à la puissance et la surenchère technologique prennent une nouvelle tournure avec l’annonce cette semaine des caractéristiques de la Speedtail. Le bolide de McLaren à trois places frontales et conduite centrale, comme la fameuse GT de 1993, revendique une puissance impressionnante de 1 070 ch et un couple titanesque de 1 150 Nm. Ces chiffres sont obtenus grâce à l’association d’une nouvelle version du V8 biturbo 4 litres de la P1 qui délivre 757 ch (couple de 800 Nm) à un moteur électrique de 230 kW (313 ch). Ce dernier est alimenté par une batterie lithium-ion de seulement 1,6 kWh mais affichant une densité énergétique quatre fois supérieure à celle de la P1. La technologie électrique profite de l’expérience acquise par McLaren en compétition, notamment en Formula E. Depuis 2018, le constructeur anglais est le fournisseur officiel de la batterie et des systèmes de contrôle de la machine électrique des monoplaces du championnat international de Formula E. La Speedtail embarquerait ainsi un onduleur révolutionnaire.
Produite à seulement 106 unités comme la McLaren F1, la nouvelle hypercar de McLaren aurait déjà dépassé la barrière des 400 km/h lors d’essais menés en Floride. Il lui faudrait à peine 13 secondes pour franchir le cap des 300 km/h. Si les performances sont supérieures à celles de la Ferrari SF90 Stradale, la berlinette italienne conserve l’avantage en termes de rendement avec sa chaîne de traction hybride rechargeable qui lui permet de revendiquer une autonomie électrique de 25 km. Un rayon d’action que la Speedtail sera incapable de tenir même si McLaren annonce un mode full électrique supérieur à celui de la P1.