Le bon sens va-t-il finir par l’emporter? Jeudi 11 mars, le Sénat a adopté la proposition de loi déposée par le sénateur de Lot-et-Garonne Jean-Pierre Moga et visant à maintenir la circulation des véhicules de collection dans les zones à faibles émissions. Dans le cadre de la loi Climat, le risque était grand de voir le patrimoine automobile et industriel interdit de mouvement dans ces fameuses zones. La FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Époque) est depuis le début du dossier en première ligne pour défendre la voix de dizaines de milliers de collectionneurs, arguant du fait que les véhicules de collection circulent peu – à peine quelques centaines de kilomètres par an – et quasiment jamais dans des zones urbaines. Sauf à titre exceptionnel et souvent pour entrer et sortir d’un garage.
Les dits véhicules de collection, c’est-à-dire uniquement les voitures en carte grise de collection (titre de circulation attribué aux véhicules âgés d’au moins 30 ans) bénéficieraient ainsi d’une vignette «collection». Les pouvoirs publics français ont écarté l’idée de suivre l’exemple de nos voisins allemands qui adopté le principe d’une plaque minéralogique comportant un «H» pour Historique. Il peut paraître discriminatoire d’accorder la vignette «collection» qu’aux seuls véhicules détenteurs d’une carte grise de collection. Mais les autorités veulent éviter de créer un appel d’air et de laisser rouler tous les jours des véhicules de 30 ans et plus.
Le texte doit désormais être examiné par l’Assemblée nationale. À ce titre, dans le cadre de la loi Climat, 21 amendements ont été déposés par six groupes politiques sur neuf, visant à autoriser les véhicules de collection à circuler dans les ZFEm. Ces amendements feront l’objet d’un examen en commission spéciale dans les prochaines semaines.