Cela ne se voit pas mais la prochaine DS4 partage sa plateforme avec le nouveau haut de gamme de Citroën et même avec la prochaine Peugeot 308. Les trois véhicules ont été développés en parallèle à partir de la structure EMP2 qui permet une grande amplitude de dimensions en jouant sur l’empattement et une grande variété de silhouettes. Ce n’est qu’un début: Stellantis compte bien s’inspirer du groupe Volkswagen en développant un maximum de véhicules des marques italiennes à partir de cette plateforme. Ce Meccano technique induit une nouvelle organisation industrielle.
Tout un symbole: la DS4 sera produite en Allemagne, sur les terres des modèles à qui elle veut mener la vie dure. Un sacré challenge auquel la deuxième DS4 de l’histoire s’attaque avec les arguments d’une ligne bien proportionnée et d’une finition particulièrement soignée, dans la lignée des autres réalisations de la marque.
» LIRE AUSSI – DS4, une nouvelle compacte pleine de promesses
Comme la première DS4 née sous le label Citroën, le nouveau modèle prend le risque de semer le trouble avec sa silhouette surélevée, à mi-chemin entre une berline et un crossover. Campée sur des roues de 720 mm de diamètre montées sur des jantes pouvant aller jusqu’à 20 pouces, la dernière création de DS dépasse une Audi A3 Sportback et une BMW Série 1, de respectivement 5 cm et 4 cm en hauteur. Ce n’est pas rien. Au sein du style du groupe Stellantis, on fait le pari que ce type d’architecture va progressivement supplanter celle du SUV pour des questions d’aérodynamique et de respect des futurs objectifs de réduction de l’empreinte carbone. Avec 4,40 m, la DS4 s’avère aussi l’une des plus longues de sa catégorie. L’équipe du style a profité de la sortie de ce nouveau véhicule pour étrenner une nouvelle signature lumineuse qui recourt à des feux Matrix à LED adaptatifs et directionnels agrémentés de deux griffes éclairées qui descendent le long du bouclier avant.
Les flancs sont quant à eux creusés, les épaules musclées et le pavillon chute comme celui d’un coupé. Trois versions sont prévues: DS4, DS4 Cross et DS4 Performance Line. Chacune d’entre elles a droit à un typage particulier. Le modèle DS4 Cross s’adressera à une clientèle plus baroudeuse avec la partie inférieure des boucliers peints en noir mat, la grille de calandre noir brillant, ses barres de toit et son toit couleur caisse. Le traitement de l’habitacle est une véritable révolution. La planche de bord nous entraîne dans un nouveau monde avec un grand écran numérique de 10 pouces parfaitement intégré en façade. Il est complété dans le bas de la console centrale d’un petit écran tactile de 5 pouces permettant la calligraphie des lettres. Un affichage tête haute complète un équipement que DS a voulu toujours plus raffiné avec des sièges en cuir ou en suédine (suivant les versions), la finition à guillochage clous de Paris et un décor en bois de frêne brun.
» LIRE AUSSI – DS, quand le luxe automobile français se met au vert
La plateforme EMP2 revisitée au profit d’une augmentation de la rigidité et d’une baisse de poids s’accompagne des motorisations éprouvées de la banque d’organes du groupe Stellantis. La DS4 sera commercialisée avec trois versions à essence de 130, 180 et 225 ch, un moteur diesel Blue HDi de 130 ch et une version hybride rechargeable de 225 ch partagée notamment avec la Citroën C5 X et les Peugeot 508 et 3008. Ce modèle autoriserait, selon le constructeur, un rayon d’action électrique de 50 km. Sa technologie électrifiée n’entraverait pas le volume du coffre annoncé à 430 l. La DS4, qui souhaite devenir une référence de sa catégorie en matière de confort, intégrera la suspension pilotée DS Active Scan déjà vue sur la DS7 Crossback et s’adaptant en continu grâce à une caméra qui anticipe les irrégularités de la chaussée.
La nouvelle berline compacte sera commercialisée à l’automne 2021 autour de 29.000 € (47.100 € pour la version La Première). Elle arrivera quelques semaines après la grande routière DS9.