Dans quelle voiture roulerons-nous demain? Si les députés européens ont tranché, décidant qu’à partir du 1er janvier 2035, les consommateurs ne pourraient plus acheter que des véhicules électriques (à batterie ou à pile à combustible), sauf changement à l’issue de la clause de revoyure, d’ici là toutes les options sont sur la table. Et c’est bien ce qui chagrine les automobilistes. Face aux contraintes réglementaires type ZFE (zones à faibles émissions), aux incentives accordés à certaines technologies, à l’évolution du prix des énergies (carburants et électricité) et des catalogues des constructeurs, aux usages des consommateurs, choisir son prochain véhicule devient un véritable casse-tête.
Néanmoins, l’Argus a voulu aller plus loin et demander aux Français la solution qu’ils entendaient privilégier demain. Sans surprise, une large majorité de personnes interrogées considère que l’électrique présente encore trop de contraintes et d’incertitudes. Si cette technologie reste toujours handicapée par son prix prohibitif et le rapport autonomie-temps de recharge, le manque d’infrastructures de recharge et l’évolution du prix du kWh représentent également des points de blocage qui expliquent le ralentissement de la demande.
Accusé de tous les maux et bientôt chassé des villes, le diesel voit sa part se réduire de plus en plus. Les automobilistes privilégient désormais le moteur à essence avec ou sans boîtier E85. Cette dernière solution conquiert de plus en plus d’adeptes, portée par un prix du litre particulièrement attractif.
L’autre technologie à tirer son épingle du jeu est l’hybride. Alors que l’hybride rechargeable est considéré comme trop onéreux et trop contraignant puisqu’il faut recharger la batterie le plus souvent possible pour profiter pleinement du rayon d’action électrique. C’est ainsi que l’hybride simple est considéré par la majorité des personnes interrogées comme le meilleur compromis puisque l’on évite la contrainte de devoir recharger la batterie sur le secteur. Certes, l’autonomie électrique est limitée à quelques kilomètres à faible vitesse mais cette technologie reste plus abordable que l’hybride rechargeable. C’est ainsi que cette technologie est également portée par une offre de plus en plus attractive. Partisan de l’hybride, Toyota doit désormais affronter de nouveaux convertis au premier rang desquels figurent les constructeurs coréens (Hyundai et Kia) mais également Renault avec sa technologie E-Tech Hybrid.