Sur la route, le dépassement est toujours un moment qui demande une grande vigilance. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte, comme la vitesse des autres usagers ou encore les distances de sécurité à respecter. Queue de poisson en voiture, que dit la loi ? Nos réponses.
Qu’est-ce qu’une queue de poisson en voiture ?
Une queue de poisson consiste en un rabattement trop rapide d’un conducteur après un dépassement, obligeant ainsi le véhicule dépassé à ralentir afin de conserver ses distances de sécurité.
Concrètement, le rabattement s’effectue à proximité de la voiture doublée. Entre 1 et 5 mètres de lui.
Exemple de queue de poisson pour mieux comprendre
Le véhicule A roule à 70 km/h. Il est suivi par le véhicule B qui souhaite le dépasser, et qui en a le droit car la vitesse maximale est limitée à 90 km/h et que le marquage au sol le permet.
En roulant à 70 km/h, chaque voiture doit respecter une distance de sécurité de 42 m avec celui qui le précède (il faut multiplier le chiffre des dizaines par 6, comme vous l’avez appris à l’auto-école).
Lorsque le véhicule B double le véhicule A, il doit permettre à ce dernier de conserver sa distance de sécurité sans avoir besoin de ralentir.
Donc, après le dépassement, si le véhicule B se rabat sur la voie avant d’avoir parcouru cette distance de sécurité minimale, il commet une queue de poisson, ce qui s’apparente à un dépassement dangereux.
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Quels sont les dangers de la queue de poisson en voiture ?
Une queue de poisson est particulièrement dangereuse pour le véhicule qui est dépassé, comme pour celui qui dépasse et se rabat trop tôt.
Par réaction en chaîne, tous les automobilistes qui circulent derrière ces deux voitures sont menacés par les effets d’une collision entre ceux-ci.
Tout d’abord, le conducteur qui subit le dépassement dangereux peut avoir un moment de surprise qui le fasse dévier de sa trajectoire.
Ensuite, si le véhicule qui a doublé est obligé de ralentir par la suite, celui qui se trouve derrière lui va en faire autant, ainsi que toute la file de circulation.
Pire, si le premier doit réaliser un freinage d’urgence pour une raison quelconque, plus personne dans la file de circulation n’a la distance de freinage nécessaire pour exécuter un arrêt en toute sécurité.
C’est un moment où la route, déjà risquée par nature, devient encore un peu moins sûre.
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Qui est responsable en cas d’accident ?
Le responsable de la queue de poisson est bien évidemment celui qui la commet.
Cependant, si le véhicule qui est dépassé percute celui qui lui a fait la queue de poisson, alors il risque fort d’être en tort au regard de son assurance auto.
En effet, selon le Code de la route en France, un automobiliste doit toujours rester maître de sa voiture (article R412-6).
Donc, en cas de collision, le conducteur apparemment en tort doit pouvoir prouver que l’auto qu’il a percutée lui a fait une queue de poisson. C’est là que prend tout l’intérêt d’avoir une dashcam, une caméra embarquée de voiture, installée sur le tableau de bord, afin de présenter la situation à l’assurance.
Il est aussi important de récolter les témoignages et les coordonnées des éventuels témoins de l’accident.
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Peut-on porter plainte pour une queue de poisson ?
En théorie, il est tout à fait possible de porter plainte pour une queue de poisson sur le fondement de la mise en danger de la vie d’autrui (article 223-7 du Code pénal).
En pratique, il faut pouvoir prouver la réalité de la queue poisson. Là encore, il est indispensable de fournir des images et/ou des témoignages pour obtenir gain de cause.
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Quelles sont les sanctions encourues par l’auteur de ce comportement dangereux ?
Le conducteur pris en flagrant délit de queue de poisson encourt une contravention de 4e classe (article R414-10 du Code pénal). C’est-à-dire :
- Une amende forfaitaire de 135 euros.
- Le retrait de 3 points sur le permis de conduire.
- La possibilité de suspension du permis de conduire pendant 3 ans au maximum.
Si ce dépassement dangereux a entraîné un accident, et qu’il est prouvé qu’une queue de poisson a été réalisée, l’auteur des faits peut être condamné en justice à une peine plus lourde, voire au paiement de dommages et intérêts envers les potentielles victimes.
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Comment bien se rabattre après un dépassement en voiture ?
Pour être sûr de bien se rabattre après un dépassement, il faut avant tout être sûr d’en avoir le temps. La plupart des queues de poissons arrivent car le conducteur qui double doit se rabattre précipitamment pour éviter un véhicule qui arrive en sens inverse.
Il faut donc être sûr que la voie est dégagée sur une distance suffisante au regard de la vitesse de circulation.
Après le dépassement, l’automobiliste doit se rabattre sur la voie de droite lorsqu’il a laissé la distance de sécurité suffisante entre lui et le véhicule qu’il a doublé.
Le principe est de considérer que le rabattement est possible dès lors que l’on voit la voiture qui a été doublée dans le rétroviseur intérieur.
À partir de ce moment-là, vous n’avez plus qu’à actionner votre clignotant droit pour vous rabattre en toute sécurité.
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Ce qu’il faut retenir sur la queue de poisson
Une queue de poisson est un dépassement dangereux qui consiste en un rabattement précoce du véhicule qui double sur la voie de droite, mettant alors en danger le véhicule doublé ainsi que tous ceux qui se trouvent dans la file de circulation derrière lui.
Elle entraîne de fait une proximité des véhicules, obligeant le suiveur à ralentir afin de pouvoir retrouver la distance de sécurité indispensable au freinage de la voiture. Ce ralentissement agit en cascade sur toute la file de circulation, ce qui crée une situation particulièrement accidentogène.
Le conducteur victime peut être surpris, voire troublé au point de ne plus avoir les bonnes réactions au volant pendant quelques secondes.
Il est possible de porter plainte pour une queue de poisson, sur le fondement de la mise en danger de la vie d’autrui.
Pour la prouver, il est indispensable de disposer d’images et de témoignages.
Une queue de poisson est sanctionnée d’une amende forfaitaire de 135 €, d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire et peut, selon les cas, donner lieu à une suspension de permis de 3 ans au maximum.
