Moins de 20 000 euros, c’est le défi que Citroën relève avec la version électrique de la quatrième génération de sa citadine C3. S’il faudra attendre 2025 pour accéder à la version d’entrée de gamme à 19 990 euros (hors bonus) à l’autonomie dégradée à 200 km, dès le printemps prochain, Citroën proposera sa version standard à partir de 23 300 euros (hors bonus). Une prouesse rendue possible par une production à l’étranger, dans l’usine Stellantis de Trnava en Slovaquie, et le recours à la plateforme Smart dérivée de la CMP.
Porte-drapeau d’une stratégie recentrée autour d’une gamme resserrée et simplifiée, la quatrième C3 inaugure une nouvelle identité stylistique visible à travers la renaissance du logo ovale d’antan au centre d’une calandre épurée. La signature lumineuse à deux barrettes horizontales et une verticale provient du concept Oli. Du modèle actuel, la nouvelle C3 conserve la longueur (+ 19 mm) et la largeur (+ 6 mm) mais se démarque par une silhouette d’inspiration SUV faisant penser à la C3 Aircross développée pour le marché indien. Quant au capot plat, il fait référence à l’univers de la berline. Avec une hauteur de 1,57 m, les passagers avant sont installés 100 mm plus haut qu’avant. La garde au sol est de 163 mm contre 135 mm pour le modèle précédent. Cette nouvelle posture découle en partie de l’installation des batteries, sous le plancher de la banquette arrière.
Pour des raisons de coût, les ingénieurs ont fait l’impasse pour le pack batterie en croix de Lorraine. D’une capacité de 44 kWh, elle assure une autonomie de 320 km selon le cycle WLTP. Grâce à sa puissance de charge pouvant atteindre 100 kW, il sera possible de passer de 20 % à 80 % de capacité en vingt-six minutes sur une borne rapide. En courant alternatif sur une wallbox 74 kW, il faudra compter quatre heures et dix minutes pour recouvrer 80 % de capacité. Les accumulateurs de type LFP (lithium, fer, phosphate) alimentent un moteur électrique de 83 kW (113 ch) autorisant une vitesse de pointe de 135 km/h et un 0 à 100 km/h en onze secondes. Dotée d’une batterie de plus faible capacité, la version à 19 990 euros affichera des performances inférieures. Son équipement sera également plus sommaire mais sans renoncer à la plupart des assistances à la conduite devenues obligatoires en Europe.
Volant multifonction
La version à 23 300 euros (finition You) fera aussi l’impasse sur la carrosserie biton (de série sur le niveau supérieur Max) et l’écran multimédia 10,25 pouces de la finition supérieure au profit d’une plateforme de connexion à son smartphone via une application. La finition Max bénéficiera aussi d’une banquette arrière rabattable 60/40, de vitres arrière surteintées, d’une climatisation automatique, de la charge du smartphone par induction, d’une caméra de recul et de jantes de 17 pouces en alliage, au lieu de 16 pouces avec la finition You. L’équipe du design chapeautée par Pierre Leclercq a aussi imaginé de personnaliser la carrosserie avec des barrettes de couleur interchangeables en accessoires.
En parallèle, une nouvelle planche de bord a été créée. Elle dispense de combiné d’instruments pour laisser la place à une fine lame à la base du pare-brise qui fait l’effet d’un affichage tête haute. Ce qui saute aux yeux dans cet habitacle accueillant, c’est le volant multifonction de la forme d’un ballon de rugby et le moelleux des sièges de la finition Max. En lien avec son ADN, Citroën entend hisser sa citadine à un niveau de confort inégalé jusqu’ici dans la catégorie. La sellerie est ainsi complétée d’une suspension à double butées hydrauliques progressives, une première à ce niveau de gamme.
Première voiture électrique d’une famille en devenir à moins de 25 000 euros, la C3 sera également disponible avec des motorisations thermiques. Si le diesel a été écarté, Citroën a prévu notamment une version essence 48V de 100 ch lancée dans le courant de l’année 2024.
