Promesse tenue. Le style des concepts, qui avait fait forte impression, a été préservé. Dans les concessions Audi en octobre prochain, la grande routière à hayon A6 e-Tron Sportback et son dérivé break Avant marquent le retour en fanfare du constructeur allemand. Si l’on y regarde de près, les lignes de ces deux routières électriques s’inscrivent dans la filiation Audi. Reste qu’une architecture à hayon pour une berline de ce niveau de gamme, c’est une nouveauté. Ces deux modèles à hayon font un peu double emploi à notre sens mais la recherche d’une grande finesse aérodynamique imposait sans aucun doute la silhouette 5 portes.
Lignes fluides, calandre obturée, prises d’air mobiles (rideaux d’air), ligne de toit optimisée, flancs creusés, soubassement caréné, diffuseur arrière, enjoliveurs de roue et même des rétroviseurs extérieurs caméra en option: rien n’a été laissé au hasard pour afficher une belle performance aérodynamique. La berline affiche un Cx de 0,21; le break Avant 0,24. C’est à ce prix que ces deux véhicules peuvent afficher des autonomies de premier plan. Par rapport aux concepts, la longueur perd 30 mm pour s’afficher à 4 928 mm dont 2 946 mm pour l’empattement. La berline affiche une hauteur de 1,48 m, le break de 1,52 m.
Les nouvelles A6 électriques étrennent une signature lumineuse numérique inédite reposant sur la technologie OLED à l’arrière. Les anneaux sont non seulement lumineux mais les modules d’éclairage génèrent une lumière plus vive et des pictogrammes avertissant les autres usagers de la route d’un accident ou d’une panne. L’algorithme utilisé permet de générer une nouvelle image plusieurs fois par seconde.
Une pluie d’écrans
Comme chez Mercedes, Audi est touché par le syndrome des écrans. Une grande tablette panoramique incurvée et orientée vers le conducteur accueille deux écrans: l’instrumentation numérique de 11,9 pouces et le système multimédia de 14,5 pouces. Le passager avant a aussi droit à un écran de 10,9 pouces. Conséquence: le nombre de boutons est réduit à sa plus simple expression et toutes les fonctions sont accessibles depuis l’écran principal. Les A6 e-Tron embarquent le dernier cri de la technologie. L’affichage tête à réalité augmenté a été encore amélioré. L’opacité du toit en verre panoramique est gérée depuis un bouton. On n’arrête pas le progrès, le passager pourra regarder un film ou sa série préférée, sans distraire le conducteur. L’assistant ChatGPT fait également son apparition.
Mais le plus important s’agissant de ces nouvelles routières, c’est l’accès à la plateforme PPE (Premium Plateform Electric) fonctionnant en 800 volts. Résultat: la batterie de 100 kWh (94,9 kWh nets) située dans le plancher accepte jusqu’à 270 kW de puissance de charge. Elle peut ainsi récupérer dans le meilleur des cas 310 km d’autonomie en 10 minutes. Recharger jusqu’à 80 % ne prend que 20 minutes. Enfin, la consommation n’est pas encore validée mais Audi promet une autonomie de 757 km pour la berline. En raison d’un coefficient de pénétration dans l’air plus élevé, la version Avant rend 36 km de rayon d’action. Ces performances sont celles de la version de base à moteur arrière d’une puissance de 270 kW (367 ch). La version S6 e-Tron à transmission intégrale dispose de deux moteurs pour une puissance de 503 ch. L’autonomie est respectivement de 676 km et de 648 km pour le break. En option, le confort pourra être rehaussé par la suspension pneumatique adaptative. En mode Efficiency, la suspension abaisse la carrosserie de 20 millimètres en fonction de la vitesse, améliorant ainsi l’aérodynamisme du véhicule.
Le tarif de la version Sportback est de 66 000 €, celui de la S6 de 105 000 €. Le passage à la version Avant entraîne un supplément de 1 500 euros.