Ceux qui se sont épris de ses lignes flamboyantes n’ont désormais plus à avoir de scrupules à franchir le pas. Ce grand coupé 4 portes, qui fait toujours sensation sur la route et qui représente une réponse à la désaffection pour la berline, enrichit l’offre hybride rechargeable du constructeur allemand aux anneaux entrelacés. On retrouve donc avec un plaisir non dissimulé cette routière qui passe sous les fourches caudines d’une fiscalité confiscatoire. L’essentiel est préservé: l’Audi A7 Sportback 55 TFSI-e (86 100 €) revendique une puissance combinée de 367 ch et un couple confortable de 500 Nm disponible dès 1 250 tr/min. C’est juste la manière de les obtenir qui change. Ce grand coupé 4 portes (4,96 m de long) combine un 4-cylindres 2 litres essence turbo de 252 ch à un moteur électrique synchrone de 143 ch. Ce dernier est alimenté par une batterie de 14,1 kWh placée sous la banquette arrière. On la rechargera le plus souvent possible pour approcher la consommation normalisée homologuée à 2,1 litres aux 100 km, ce qui équivaut à des émissions de CO2 de 48 g/km. Une charge complète demande 7 heures sur une prise domestique ; 2 h 30 min sur une prise de 7,4 kW. L’appétit de ce vaisseau de la route dépend de l’usage.
Évidemment, ce bilan sera dégradé si l’on effectue principalement des trajets routiers et autoroutiers ou si l’on sollicite exagérément la cavalerie des 367 chevaux. La consommation pourra alors dépasser les 8 l/100 km. Cela reste acceptable pour un véhicule qui dépasse 2,1 tonnes en ordre de marche. Une masse à prendre en considération sur des routes sinueuses où les freins sont sollicités. Chaque ralentissement permet cependant de récupérer de l’énergie pour la batterie – jusqu’à 80 kW. Suivant les modes et la situation, la voiture peut aussi basculer en mode roue libre.
La plus performante de la gamme
Il est aussi appréciable de pouvoir s’appuyer sur la transmission intégrale Quattro pour préserver une parfaite motricité en toutes circonstances. Elle apparaît même indispensable pour transmettre la puissance sur la route lors de franches accélérations. Répondant du tac au tac, la machine électrique muscle les accélérations et les reprises. Si l’on écarte la fameuse RS7, la version hybride rechargeable devient l’A7 la plus performante de la gamme. Alors qu’elle n’a besoin que de 5,7 secondes pour atteindre les 100 km/h (5,6 secondes en mode électrique), elle reprend à tous les régimes avec une belle vitalité. Dans ce cas, on maugréera après la sonorité quelconque du 4-cylindres, mais aussi après des transitions assez brutales entre les deux moteurs. L’A7 55 TFSI-e est uniquement disponible avec la finition Compétition, impliquant un châssis surbaissé de 10 mm et des tarages d’amortisseurs raffermis. Une dotation qui assure un contrôle parfait des mouvements de caisse, sans dégrader le confort.
L’A7 propose plusieurs stratégies de conduite. On peut ainsi décider, si la batterie le permet, de se déplacer dans le silence de la propulsion électrique. Jusqu’à pousser des pointes à 130 km/h. Dans ce cas, le rayon d’action électrique avoisinant les 50 km en temps normal sera divisé par deux.
À part quelques affichages spécifiques dus à l’hybride, l’habitacle raffiné et high-tech est identique à celui de l’A7. L’électrification entraîne cependant une réduction de 19 litres (52 l) de la capacité du réservoir d’essence et du volume de chargement au niveau d’une berline compacte, 380 litres au lieu de 535 l sur une A7 à moteur thermique. Le hayon arrière compense un peu la diminution de la polyvalence.