Y a-t-il encore de la place dans la gamme Ferrari pour un nouveau modèle à part entière? Le constructeur répond par l’affirmative avec une inattendue berlinette à moteur avant intercalée entre la Portofino et la GTC4 Lusso. De ces deux modèles, elle hérite du V8 biturbo de 3 855 cm3 mais il délivre ici la puissance de 620 chevaux de 5 750 à 7 500 tr/min, soit 10 ch et 20 ch de plus que respectivement la 2 + 2 et le coupé-cabriolet. Il est associé, pour la première fois, à une transmission à double embrayage à 8 rapports introduite par la supercar hybride rechargeable SF90 Stradale.
Surtout, la Roma veut renouer avec l’élégance des modèles de grand tourisme à moteur avant des années 1960. Long capot, roues aux quatre coins, cockpit rejeté vers l’arrière, lunette arrière très inclinée, épaulement marqué: Ferrari ne le dit pas mais c’est l’esprit de la 250 GT Passo Corto que le bureau de style de Maranello a cherché à ressusciter à travers sa dernière création. Vue de l’arrière, la Roma fait penser à la Jaguar F-Type. Côté dimensions, avec une longueur de 4,65 mètres, la nouvelle GT de Maranello est plus proche de la Portofino que de la GTC4 Lusso. Si elle est presque aussi large que la 4 places, elle est plus basse que la Portofino (1,30 m). Ferrari annonce un poids à sec de 1 472 kilos, ce qui laisse présager d’un comportement dynamique. Les 100 km/h seraient atteints en 3,4 secondes; les 200 km/h en 9,3 secondes.
Avec la Roma, Ferrari propose un nouvel agencement intérieur structuré autour d’une arche qui descend de la console centrale et sépare les deux sièges enveloppants drapés de cuir. Le grand tourisme prend toute son expression avec la présence d’un grand espace de rangements pour les bagages. La Roma devrait s’afficher à un tarif d’environ 200 000 euros.