Les puristes vous expliqueront que rien ne vaut l’original. Reste que se tourner vers des produits qui, sous un parfum d’antan, dissimulent une technologie d’aujourd’hui, présente l’avantage d’une plus grande fiabilité. Dans le cadre d’une utilisation quotidienne, mieux vaut sacrifier un peu d’authenticité pour profiter d’une vraie tranquillité d’esprit.
Chevaucher une monture qui évoque les sixties déguisé en cosmonaute constituerait une indéniable faute de goût. Pas question non plus de ressortir le casque bol, la capote en cuir et les rangers du grand-père qui séchaient dans le grenier. Aujourd’hui, on peut non seulement rouler mais aussi s’équiper néorétro, avec la sécurité accrue qui en découle.
Commençons par le casque. Le bol n’étant plus homologuable, le jet incarne sans doute le mieux l’esprit classique. Avec des mousses en similicuir, un décor composé de l’Union Jack et d’un numéro sur fond de damier, l’Arai Union Black (419 €) est sans doute un must du genre. Si la protection inférieure d’un casque jet vous préoccupe, il existe le Bell Bullit, un intégral délicieusement rétro doté d’un écran en forme de bulle (à partir de 529 €).
Un amateur de «café racer» ne se déplacera jamais sans son blouson de cuir. Si l’incontournable perfecto a longtemps eu les faveurs des rockers, il existe aujourd’hui des modèles plus contemporains et pas moins inspirés. Helstons qui, contrairement à ce que son nom patronyme suggère, est un fabricant français œuvrant depuis les années 80. Il réédite aujourd’hui son superbe modèle Daytona et en décline une coupe spécifique pour femme (439 €).
Les blousons de moto en cuir récents ont ceci de révolutionnaire qu’ils sont équipés d’une membrane pour les rendre étanches, ainsi que d’invisibles coques de protection, disposées à des endroits stratégiques en cas de chute. Dainese, expert en la matière, a sorti une élégante collection Heritage qui, outre des blousons très sobres tel que le York (530 €), comprend aussi des compléments indispensables, comme les gants Ellis (70 €) ou les chaussures montantes Walker (150 €).
En allant du casque aux chaussures, en passant par le blouson, nous avons omis de citer le pantalon. Là encore, il est facile de concilier look et protection. La vocation universelle du Denim se confirme, et certains fabricants sont parvenus à passablement augmenter sa résistance à l’abrasion. Pierre-Henry Servajean, un pionnier du jean renforcé, utilise l’Armalith 2.0, un tissu composite offrant une plus grande résistance à l’abrasion, pour confectionner ses jeans Bolid’ster.
La résistance à la traction de la première génération d’Armalith avait été démontrée, en son temps , dans un test durant lequel un 4×4 Hummer était suspendu à un jean. Son descendant actuel, le modèle Ride’ster, est confectionné dans un tissu plus souple à porter. Il est, qui plus est, équipé de protections homologuées CE aux genoux et aux hanches (325 €).
Cette liste ne prétend pas être exhaustive. Elle apporte simplement la preuve que l’on peut maintenant rouler beau en néorétro, tout en profitant du meilleur niveau de protection offert à ce jour. Et, les températures estivales ne dispensent pas de s’équiper. L’important n’est-il pas de rouler le plus longtemps possible?