Volvo poursuit le renouvellement complet de sa gamme. C’est aujourd’hui au tour de la grande routière S80 de passer le témoin à une S90 qui, comme son nom le suggère, affiche de plus grandes ambitions. Pour séduire une clientèle traditionnellement portée sur le haut de gamme allemand, la marque suédoise a fait table rase du passé.
Non seulement sa berline est plus longue et plus spacieuse qu’elle ne l’a jamais été, mais elle utilise une nouvelle génération de moteurs, de transmissions et de châssis. Volvo a ainsi fait le pari de renoncer aux grosses cylindrées à 6 et 8 cylindres, qui sont habituellement la norme à ce niveau de gamme, pour proposer des 4 cylindres 2 litres suralimentés à grand renfort de compresseur et de turbocompresseur.
L’idée est de maintenir le même niveau de puissance, tout en diminuant notablement la consommation. La gamme essence couvre des puissances comprises entre 254 ch et 320 ch, tandis que les diesels affichent de 150 ch à 235 ch. Pour couronner le tout, une version hybride rechargeable développant 407 ch, arrivera en fin d’année.
En attendant, le catalogue est déjà riche de versions huppées, dotées d’une boîte automatique à huit rapports et d’une transmission intégrale. Taillées pour le marché nord-américain, elles seront à l’aise sous nos contrées.
Vérification au volant d’une S90 T6 AWD – traduisez: le haut de gamme essence à quatre roues motrices. Premier constat, les Volvo contemporaines n’ont plus rien d’une armoire normande. Les lignes s’étirent, leur style s’affine et leur silhouette gagne en dynamisme autant qu’en élégance.
Seule réserve, le traitement des feux arrière qui nous replonge au beau milieu des années 80. À l’intérieur, la pureté du dessin de la planche de bord et les teintes claires retenues pour le cuir et le bois, recréent une ambiance typiquement scandinave qui rivalise avec la rigueur germanique sur le plan de la qualité perçue.
Conducteur et passagers sont comme dans un cocon. À condition toutefois d’éviter la place centrale arrière, entamée par un large tunnel de transmission. La suspension pneumatique qui équipe notre voiture lisse véritablement le bitume, même en mode sport. En revanche, les roues de 20 pouces engendrent quelques trépidations sur mauvaise route.
Le 4 cylindres de 325 ch s’avère discret et efficace, à défaut d’être démonstratif, mais nous ne sommes pas à bord d’une voiture de sport. La S90 remplit donc son contrat, haut la main. L’époque où seuls les férus de sécurité passive pouvaient s’intéresser à une Volvo est bel et bien révolue.
Fiche technique
Moteur: 4 cyl. à compresseur + turbo, 1.969 cm3
Puissance: 320 ch à 5.700 tr/mn
Couple: 400 Nm à 2.200/5.400 tr/mn
Transmission: Intégrale, boîte automatique à 8 rapports
Dimensions (L/l/h): 4.963/1.879/1.443 mm
Coffre: 500 dm3
Poids: 1.799 kg
0 à 100 km/h: 5,9 s
Vitesse: 250 km/h
Consommation: 7,2 l/100 km
Émissions de C02: 165 g/km
Prix: de 58.800 à 71.570 €
