Le groupe Volkswagen poursuit son offensive dans la catégorie des SUV compacts. Après le Volkswagen Tiguan et le Seat Ateca, voici le Skoda Kodiaq qui s’affirme comme le plus grand des «compacts». Une longueur portée à 4,70 mètres lui permet d’offrir une troisième rangée de sièges qui le distingue de ses cousins allemand et espagnol. Ces dimensions «confortables» attestent d’une vocation mondiale qui explique aussi une silhouette empreinte d’un certain classicisme.
Le premier grand SUV de l’histoire de la marque est aussi son premier modèle à sept places. Les stylistes, placés sous la direction de Joseph Kaban, sont néanmoins parvenus à conserver d’agréables proportions. Si le Kodiaq respire la robustesse qui sied à un vrai SUV, il ne verse pas dans la lourdeur. Son coefficient aérodynamique confirme sa finesse (Cx 0,33).
On prête à Skoda l’intention de revenir aux États-Unis. Cela explique sans doute de faux airs de Jeep Grand Cherokee. Plus sérieusement, le Kodiaq se destine déjà aux marchés chinois et européen, avec de solides arguments puisés dans la riche banque d’organes du groupe Volkswagen. À commencer par la plateforme MQB, dont Skoda présente ici l’un des plus grands développements.
Le Kodiaq repose sur empattement conséquent de 2,79 m, et le constructeur nous promet l’habitacle le plus vaste de la catégorie. Comme dans le Tiguan, la banquette arrière peut coulisser sur 18 cm, et le Kodiaq ajoute une troisième rangée de sièges escamotables dans le plancher. Avec deux, cinq ou sept places, le volume du coffre ressort à 270 litres, 630 litres et 2 065 litres. La version cinq places étant créditée de 720 litres, une véritable soute.
Présenté, début octobre, au public du salon de Paris
Pour propulser ce grand vaisseau, Skoda a retenu des 4-cylindres turbo à injection directe: deux diesels TDI de 150 ch et 190 ch et trois essences TFSI de 125 ch, 150 ch et 180 ch. Les plus puissants sont obligatoirement couplés avec une boîte double embrayage à 7 rapports, dont c’est la première application chez Skoda, et une transmission intégrale évoluée, déjà vue dans le Tiguan et l’Ateca.
Avec le diesel de 190 ch, la capacité de traction s’élève à 2,5 tonnes. Les possesseurs de vans apprécieront. À l’opposé, la gamme comporte des entrées de gamme plus abordables à deux roues motrices (Traction), livrés avec une boîte manuelle à 6 rapports.
À l’exception des aérateurs verticaux qui encadrent l’écran tactile, le dessin de la planche de bord s’avère des plus classiques. En revanche, la qualité perçue semble aussi soignée que dans la Superb. Le Kodiaq propose, en série ou en option, toute une panoplie d’aides à conduite dernier cri. Nous avons retenu l’aide au remorquage, la vision périphérique, le freinage automatique avec détection des piétons, l’alerte de fatigue et, plus classique, l’amortissement piloté,
Le Kodiaq sera présenté, début octobre, au public du salon de Paris. Les premières livraisons interviendront en mars 2017. Le tarif devrait débuter aux environs de 25 000 euros. Ses principaux rivaux seront le Nissan X-Trail, le nouveau Peugeot 5008 et le Renault Koleos. Sans compter le grand frère que Volkswagen a prévu de donner au Tiguan.
