Alors que la cote des Range Rover Classic, les trois portes de la première période, commence à frétiller et à décoller, le constructeur anglais a décidé de s’emparer du sujet. La division Land Rover Classic, en charge de la sauvegarde du patrimoine et de la commercialisation de pièces détachées des anciens modèles, vient de lancer un programme de restauration du Range Rover Classic de 1978. Pour répondre à un engouement qu’il pressent, le constructeur profite de sa présence au salon Rétromobile, qui ouvre ses portes demain au public, mercredi 8 février, pour annoncer qu’il va commercialiser une série de 10 véhicules restaurés. Les véhicules ont été dénichés par les experts de Land Rover avant d’être confiés aux techniciens de l’atelier de restauration. Le premier véhicule de la série restauré est exposé à Rétromobile, sur le stand du constructeur. Il arbore la teinte de lancement «Bahama Gold». L’habitacle hérite de garnitures identiques à celles de l’époque.
On pourrait se croire en 1970 lorsque le premier Range Rover, qui peut être considéré comme le père des SUV modernes, sortait des chaînes de montage. Le véhicule a été restauré dans les règles de l’art, c’est-à-dire en se conformant aux spécifications d’origine de 1970 et en recourant à des pièces portant le label d’origine Land Rover Parts. Le moteur V8 essence équipé d’un carburateur Zenith-Stromberg a aussi été entièrement démonté et remis à neuf. Il affiche une puissance de 132 chevaux. La nostalgie a un prix: le Range Rover Classic est facturé 150 000 euros. C’est à peu près le prix des versions haut de gamme du dernier Range Rover. Les nostalgiques du premier Range doivent savoir qu’ils ne pourront pas se parader dans Paris la semaine, les artères de la capitale étant désormais interdites aux véhicules immatriculés avant le 1er janvier 1997. À moins de mettre la carte grise en collection.