On le croyait disparu pour de bon, le voilà qui réapparaît. Qui? Le moteur à six cylindres en ligne. D’obscures raisons tenant à la sécurité l’avaient, paraît-il, banni de dessous les capots, à l’exception notable de ceux de BMW. Mercedes le replace sous les projecteurs avec un groupe essence, qui devrait être disponible en deux puissances, et un diesel de 3 litres de cylindrée déjà programmé en deux versions: 286 ch (600 Nm de couple) et 340 ch (700 Nm de couple). Les consommations annoncées sont respectivement de 5,5 l aux 100 km (rejets de 145 g de CO² au kilomètre) et 5,6 l aux 100 km (147 g de CO² au kilomètre). Bien que sa puissance ait augmenté par rapport à son prédécesseur, le nouveau moteur consommerait plus de 7 % de moins. Parmi les caractéristiques de ces motorisations diesel figurent le procédé de combustion «à cavité étagée», la suralimentation par turbocompresseur à deux niveaux, ainsi que l’introduction de la distribution variable.
Absence de vibrations de premier et de second ordre
Le nouveau moteur à essence six cylindres en ligne s’associe avec l’électrification complète en 48 V. Comme sur certains modèles Audi, une suralimentation avec compresseur électrique supplémentaire assurerait un déploiement de puissance sans «trou du turbo». De plus, un alterno-démarreur intégré prend en charge les fonctions hybrides comme le «Boost» ou la récupération. Il permet des économies de consommation autrefois réservées à la technologie hybride haute tension. Diesel ou essence, le conducteur d’une Classe S pourra goûter au plaisir procuré par le «six en ligne»: absence de vibrations (de premier comme de second ordre), velouté des montées en régimes, silence de fonctionnement.
Un nouveau V8 essence de 4 litres de cylindrée fait également son apparition. Il développe 469 ch pour un couple de 700 Nm, une valeur identique à celle du diesel de 340 ch. Sa consommation s’établit à 8, 5 l aux 100 km (rejets de 195 grammes de CO² par kilomètre). Dans la version S 63 4MATIC, ce V8 biturbo produit 612 ch (pour un couple de 900 Nm). Sa consommation et ses rejets de CO² sont étonnamment bas au regard d’une telle puissance affichée: 8,9 l aux 100 km et 203 g de CO² par kilomètre.
Sur le plan esthétique, on note quelques légères retouches. Tous les modèles sont dotés d’une nouvelle calandre, à trois lamelles doubles et baguettes verticales en finition noir brillant pour les versions à moteurs six et huit cylindres. La limousine dotée d’un V12 affiche pour sa part une calandre chromée à baguettes verticales. Une multitude d’inserts également chromés sur la partie avant souligne le statut d’exception de la Mercedes-Maybach, voitures des chefs d’État et des grands hôtels. Autre petite nouveauté, toujours à propos du super haut de gamme Maybach: son monogramme apparaît entre les lamelles de la calandre côté conducteur.
Des phares qui «transforment la nuit en jour»
Mais une Classe S se doit d’étonner par son contenu technologique et son luxe. Là encore, tout semble avoir été fait pour combler son propriétaire. La principale innovation consiste en deux écrans haute résolution de 12,3 pouces. Protégés par un verre commun, ces deux écrans se fondent dans un poste de conduite «Widescreen» central qui semble flotter, soulignant ainsi les lignes horizontales du design intérieur. D’autres équipements se situent toujours à la pointe du progrès automobile.
Sans revendiquer le statut de voiture autonome, l’assistant de régulation de distance et l’assistant directionnel aident le conducteur à maintenir ses distances et à diriger son véhicule. La vitesse est désormais adaptée automatiquement dans les virages ou avant chaque carrefour. De puissants projecteurs LED «transforment la nuit en jour», selon Mercedes. La reconnaissance anticipée des irrégularités de la chaussée, et la fonction d’inclinaison dans les virages, figurent toujours parmi les points exceptionnels du modèle.
La nouvelle Classe S possède des commandes tactiles Touch Control sur le volant. Comme la surface d’un smartphone, elles réagissent aux balayages horizontaux et verticaux. Elles permettent ainsi de commander l’ensemble du système d’infodivertissement sans que le conducteur ait à retirer les mains du volant. Ce système peut également être actionné via le pavé tactile, avec sélecteur situé sur la console centrale, ou par commande vocale.
Dans le domaine du confort, l’habitacle est personnalisable en ayant recours à pas moins de 64 possibilités d’ambiances lumineuses. Une ambiance d’éclairage particulière peut accueillir le conducteur. La climatisation indique ainsi, par un code couleur, si la température est réglée sur plus chaud ou plus froid. Le raffinement s’applique aussi à la qualité des matériaux. Parmi ceux-ci figurent des boiseries à pores ouverts. Les portes et le bas des glaces sont habillés de cuir. Le fleuron de Mercedes-Benz aurait été en 2016 la berline de luxe la plus vendue au monde. Depuis 2013, le constructeur indique que plus de 300 000 voitures de cette gamme auraient été écoulées.