RS pour Rétro Sport, le raccourci est saisissant, mais il définit clairement le champ d’action de la Z900RS que Kawasaki lâchera sur nos routes au début de l’année prochaine. Fac-similé de la légendaire 900 Z1 de 1992, cette RS utilise néanmoins des organes mécaniques empruntés au très moderne roadster Z900 lancé en janvier dernier.
A commencer par un 4-cylindres refroidi par eau qui ne perd pas son radiateur, mais se retrouve gréer de pseudo-ailettes. Sa puissance s’avère tout à fait contemporaine: 111 ch à 8.500 tr/min. Comparé à la Z900, il perd 13,6 ch, mais le couple maxi de 98,5 Nm est atteint dès 6.500 tr/min au lieu de 7.700 tr/mn.
Un petit regret, Kawasaki n’est pas allé jusqu’à reproduire les quatre sorties d’échappement qui distinguaient la version originale. Voire la double sortie de la Zéphyr 1100, première réplique de la Z1 lancée en 1992. Le constructeur prétend toutefois avoir soigné la sonorité du 4 en 1 de la RS, qu’il décrit rauque et profonde à bas régime.
Le galbe du réservoir (17 litres), la selle matelassée, le phare rond, les compteurs en forme d’obus et le nuancier sont bien dans l’esprit de l’époque. Il ne manque que les roues à rayons et les suspensions classiques. En contrepartie, la fourche inversée, le mono-amortisseur et les trois disques issus de la Z900 garantiront une rigueur de comportement largement supérieure à celle de l’ancêtre.
Dans un marché où la cote des motos classiques ne cesse de grimper, la Kawasaki Z900RS devrait trouver son public. Seule réserve, avec une selle perchée à 835 mm, il sera de grande taille et suffisamment musclé pour composer avec une masse de 215 kg à sec.
Le succès de cette néorétro sera également conditionné par un tarif que l’on espère aussi compétitif que celui de la Yamaha XSR 900, c’est-à-dire contenu sous la barre des 10.000 €. La Kawasaki étant, comme la Yamaha, dérivée d’un modèle existant, il serait logique qu’elle soit moins chère que la Honda CB 1100 EX affichée à 12.499 €.