À quelques semaines de la révélation de l’Urus, son nouveau 4 x 4, la firme de Sant’Agata nous rappelle qu’elle reste avant tout une marque de voitures de sport. Quitte à faire diversion, Lamborghini a choisi une fois de plus de nous surprendre avec une berlinette dont les formes sont dans la lignée de ses derniers exercices de style. Ce concept tient plus de l’avion de chasse ou de l’engin furtif que de l’automobile. Comme son nom l’indique, la Terzo Millennio nous plonge de plain-pied dans le troisième millénaire. Si le design décapant dégage une forte émotion avec son nez plongeant et béant, son pare-brise ultrapanoramique et son capot arrière allongé, la technologie n’est pas moins exceptionnelle. Avec la collaboration des deux laboratoires de l’Institut des Technologies de Massachusetts, le «Dinca Research Lab» et le «Mechanosynthesis Group», dans le cadre du programme italien MIT, Lamborghini a conçu un démonstrateur qui nous donne un aperçu de l’orientation des recherches.
Selon Lamborghini, qui appartient à la galaxie Volkswagen, l’avenir de la voiture de sport passera par l’électrification. Pourtant attachée au V12 atmosphérique, la firme au taureau fait sa révolution en installant un moteur électrique dans chaque roue. S’il n’est pas encore question de caractéristiques de puissance et de couple à ce stade, la Terzo Millennio est une berlinette quatre roues motrices, comme l’Aventador S. Au-delà du choix d’une chaîne de traction électrique qui s’inscrit dans le sens de l’histoire, ce taureau du XXIe siècle innove avec de nouvelles solutions de stockage de l’énergie. En l’absence de batterie, c’est la peau entièrement réalisée en fibre de carbone qui remplit la fonction de stockage de l’électricité. La suppression des accumulateurs favorise la réduction du poids. À la place, Lamborghini a installé des supercondensateurs. Ils s’activent lorsque le conducteur réclame une forte puissance d’accélération ou de freinage.
Autre atout du concept Lamborghini, la structure en fibre de carbone bénéficie d’une fonction autocicatrisante. Après avoir détecté les micro-fissures, le système s’appuie sur un matériau qui est capable de se régénérer lui-même. Les travaux analogues seraient aussi en cours de développement au sein de l’Université du Michigan, en partenariat avec la Nasa.