Le CX-5 lancé en 2012 aura marqué un véritable tournant dans l’histoire de Mazda. Conçu après le désengagement de Ford en 2008, il inaugurait le dynamique style Kodo, «l’âme du mouvement» qui fut bientôt insufflé à l’ensemble de la gamme.
Ce SUV compact s’est aussi distingué par l’introduction des technologies Skyactiv, une approche inédite de la conception du châssis et surtout des moteurs. Innovante à plus d’un titre, cette première génération de CX-5 aura convaincu 1,5 million d’acheteurs à travers le monde, dont près de 350 000 en Europe.
À l’heure de concevoir son successeur, une sagesse toute japonaise a prévalu. Ainsi le CX-5, deuxième du nom, se contente-t-il de profiter de la lente mais sûre évolution du style maison.
Comme le CX-3 avant lui, il adopte donc une calandre statutaire, des optiques effilées, un long capot et un pare-brise reculé qui siéent habituellement aux sportives.
La longueur de la carrosserie augmente de 10 mm, tandis que la hauteur se voit réduite de 15 mm, mais les proportions stagnent et l’allure reste celle, dominante, d’un véritable SUV.
Les vrais changements sont ailleurs, notamment à l’intérieur, où l’on découvre une planche de bord passablement modernisée. L’écran central dévolu à la navigation et au multimédia trône désormais au sommet. La finition soignée du haut de gamme Sélection bénéficie en outre d’un affichage tête haute projeté sur le pare-brise, de sièges arrière chauffants et d’un hayon motorisé.
Mazda n’est toutefois pas allé jusqu’à doter ce dernier d’une commande au pied, pas plus qu’il n’a cédé aux sirènes du toit vitré panoramique. Nous avons en outre déploré que notre diesel d’essai, à boîte automatique, ne dispose ni d’un mode sport ni de palettes au volant.
Innovant dans certains domaines, plus conservateur dans d’autres, Mazda donne une prime à l’efficacité. C’est ainsi qu’il parvient à commercialiser un SUV compact moins lourd que la moyenne. Profitant d’une caisse rigidifiée et de réglages de suspensions et de direction optimisés, le nouveau CX-5 fait partie de ces SUV qui mettent l’accent sur le dynamisme, sans pour autant négliger le confort.
Il se rapproche en cela du Peugeot 3008 avec l’avantage, déterminant pour les montagnards, d’être décliné en version à quatre roues motrices. Le binôme formé par le gros 4 cylindres diesel et la boîte automatique participe au plaisir de conduite, d’autant qu’une insonorisation poussée a muselé ses claquements. Et, comme un bonheur n’arrive jamais seul, ce groupe est aussi devenu moins gourmand dans la vraie vie.
En attendant une hypothétique motorisation hybride, l’offre en essence, reposant initialement sur un 2 litres de 160 ch, est désormais complétée par un 2,5 litres de 194 ch qui existait déjà, mais n’était pas importé.
Fiche technique
Moteur : 4 cyl. turbo diesel, 2 191 cm3, 175 ch, 420 Nm
Transmission : Intégrale, boîte auto à 6 rapports
Dimensions : L. 4,55, l. 1,84, h. 1,68 m
Consommation : 5,8 l/100 km
Emissions (CO2) : 152 g/km
Vitesse: 206 km/h
Prix: 42 600 €