On ne la croisera sur nos routes qu’à partir du printemps prochain mais elle fait déjà tourner les têtes. Elle, c’est la nouvelle Aston Martin Vantage. Marek Reichman, le directeur du design de la marque anglaise, a visiblement trouvé le coup de crayon pour ensorceler les amateurs de GT sportives du monde entier. Au premier coup d’œil, la nouvelle Vantage ne peut cacher sa filiation avec les récents modèles de la firme de Gaydon. En même temps, elle possède sa propre personnalité. Ses lignes, qui pourraient concourir au premier prix de beauté, sont plus proches de la DB10 créée pour le James Bond «Spectre» et de la voiture de course Vulcan que de la récente DB11. De la dernière grand tourisme de la gamme, elle hérite d’une certaine forme d’élégance tout en se distinguant par des formes plus dynamiques, une calandre plus expressive marquée par des projecteurs ultrafins et une bouche béante, une longueur rendant 284 mm (4,47 m) malgré un empattement supérieur. La Vantage partage seulement de 30 % de pièces avec la DB11.
Les flancs sont aussi plus travaillés tandis que l’arrière se signale par une signature lumineuse originale. Un mince bandeau traverse la poupe dotée d’un hayon. Il s’ouvre sur un coffre d’un volume de 350 litres. Signe que la Vantage aspire à une certaine polyvalence. Un diffuseur arrière en carbone complète le dispositif aérodynamique et permet de se passer d’un disgracieux aileron. Surbaissée de 3,5 cm par rapport à la DB11, la Vantage semble vouloir aspirer l’asphalte avec sa large lame en carbone fixée au bouclier avant.
La structure héritée de la DB11 est réalisée en grande partie en aluminium. Elle permet d’économiser 100 kilos par rapport à l’ancienne génération de la Vantage et de revendiquer une masse de 1 530 kg répartie équitablement sur les deux essieux. Les trains roulants modernes adoptent une suspension arrière multibras et accueillent pour la première fois chez Aston Martin un différentiel actif (E-Diff) piloté électroniquement et adopté déjà par Ferrari. Ce système permet de gagner en agilité et en dynamisme. Le confort repose sur un amortissement adaptatif. Le freinage est assuré par des énormes disques ventilés, de 400 mm à l’avant.
La mécanique installée en position centrale avant n’est autre que le V8 Mercedes 4 litres animant déjà la DB11 V8. Ce bloc allemand biturbo affiche une puissance respectable de 510 ch à 6 000 tr/min et un couple de 685 Nm, présent de 2 000 à 5 000 tr/min. La Vantage est capable d’atteindre les 100 km/h en 3,5 secondes et de pousser des pointes jusqu’à 314 km/h. Aston Martin annonce une consommation normalisée de 10,5 l/100 km, ce qui représente des émissions de CO2 de 245 g/km. Le V8 est associé à une boîte automatique ZF à 8 rapports installée à l’arrière selon le principe tansaxle. Une transmission manuelle devrait aussi être proposée.
Quant à l’intérieur, il se distingue aussi légèrement de celui de la DB11. L’ambiance est plus sportive. Si la casquette abritant les cadrans, la tablette faisant office d’écran multifonctions et la boîte de rangement du tunnel central sont identiques, la console centrale diffère sensiblement. Les commandes de la transmission automatique sont disposées en V sur le tunnel central.
Après la DB11, la DB11 V8 et la DB11 Volante, Aston Martin poursuit avec la Vantage le renouvellement de sa gamme. La Vantage sera commercialisée au printemps prochain.