C’est en 1979 que Mercedes-Benz décide de commercialiser un véhicule tout-terrain pouvant être utilisé au quotidien. Etudié au départ pour servir de véhicule militaire, le Classe G change de registre mais reste un modèle à part. Le constructeur pense ne pas en écouler plus de 10 000 unités par an. Aujourd’hui, c’est le double qui sort des chaînes de production. Autant dans son élément hors des sentiers battus pour escalader une montagne que pour parader en ville, ce véhicule séduit aussi bien les amateurs d’off-road que ceux qui déambulent sur Ocean Drive à Miami. Au fil des générations, le design de ce 4×4 légendaire a peu évolué. On le reconnaît ainsi du premier coup d’œil, quel que soit le millésime.
Si la carrosserie du dernier Classe G ne déroge pas à la règle, l’intérieur a perdu sa rusticité caractéristique. Passé à l’ère du numérique, l’habitacle diffère peu de celui des SUV de la marque qui n’ont pourtant pas la même aura, ni les mêmes capacités en tout-terrain. Le Classe G est rentré plusieurs fois dans l’histoire. Il a servi à plusieurs reprises de «Papamobile», et a remporté le Paris-Dakar en 1983 entre les mains expertes de Jacky Ickx et de son copilote, l’acteur Claude Brasseur.
Du côté des motorisations, il s’est conjugué à toutes les sauces, essence et diesel. Quatre, six et même huit cylindres. Le premier V8 débarque sous le capot de ce 4×4 en 1983 avec le 500 GE. Il sera suivi du G 500 en 1998 et du G 55 AMG en 1999. Le bloc le plus impressionnant arrive en 2012 sur le G 65 AMG. Il s’agit d’un douze cylindres en V, qui ne développe pas moins de 612 chevaux et 1 000 Nm de couple! Au sein de la gamme, on trouve aussi quelques modèles spéciaux sans équivalents sur le marché: l’étonnant Maybach G 650 Landaulet (2017), le G 500 4×4² (2015) et sa garde au sol démesurée, ainsi que le G 63 AMG 6×6 (2013) avec ses six roues, qui est plus proche d’un camion que d’un véhicule de loisirs.