Constructeur chinois, Aiways existe depuis 2017. Développé en coopération avec l’équipementier Siemens, son site de production adopte de nouveaux concepts digitaux de «l’industrie 4.0». Cette usine a actuellement une capacité de production installée de 150 000 voitures par an, mais une deuxième phase d’expansion est déjà prévue pour atteindre une capacité annuelle de 300 000 unités. Le plan d’Aiways pour conquérir l’Europe est de proposer un SUV électrique à un tarif raisonnable. Il s’appelle U5, et devrait être commercialisé sur les principaux marchés européens au début de l’année 2020.
Premier de cordée, l’U5 devrait être suivi d’une gamme complète de SUV électriques. Ses dimensions sont celles d’un SUV compact: 4,68 m de long, 1,86 m de large et 1,68 m de haut. Si le design de l’arrière ne devrait pas choquer au milieu des productions du Vieux continent, la face avant se distingue par un style assez particulier et une calandre obturée qui rendront l’U5 aisément reconnaissable. A l’examen des photos, l’intérieur révèle une présentation selon les canons européens avec un combiné d’instrumentation digital et un écran de 12,3 pouces dédié à l’infodivertissement. Toutes les classiques aides à la conduite disponibles chez les constructeurs européens accompagnent l’U5.
Ce SUV chinois se dote également d’une reconnaissance faciale du conducteur, mais aussi d’un système de surveillance des enfants, qui préviendra les parents si, par exemple, un enfant fait tomber un objet au sol. Grâce à une carrosserie combinant aluminium et acier à haute résistance, ce SUV ne pèse que 1 730 kg malgré sa grande batterie de 63 kWh. Une version d’entrée de gamme s’appuierait sur une plus petite batterie de 36 kWh. Équipé de la grosse batterie, l’U5 pourrait parcourir 450 km avec un plein d’électricité selon l’ancien cycle NEDC. Cet accumulateur peut, selon le constructeur, être rechargé de 20 % à 80 % en 40 minutes en courant continu, ou de 10 % à 95 % en moins de huit heures avec en courant alternatif (6,6 kW).
Les batteries adoptent une structure «sandwich», qui diffère de celle des accumulateurs traditionnels puisqu’elle ajoute une couche de plaque isolante entre le module de batterie et la plaque de refroidissement. Selon Aiways, le principal avantage de cette disposition est que la batterie et la plaque de refroidissement sont indépendantes l’une de l’autre, ce qui assurerait des niveaux de sécurité élevés (le risque de court-circuit en cas de dommage est réduit).
Le moteur électrique affiche une puissance de 140 kW (187 chevaux environ), et le couple est de 315 Nm. Mais ni les performances, ni le tarif de l’engin n’ont été communiqués pour l’instant. Aiways a également imaginé un nouveau système de recharge des batteries. N’imaginez toutefois pas qu’il s’agit d’une solution miracle. Ce dispositif se nomme CARL. Il s’agit d’un petit robot autonome qui effectuera les opérations de recharge à votre place et fait office de wallbox. Une machine qui devra donc utiliser de l’énergie électrique et employer une batterie supplémentaire, simplement pour vous épargner le calvaire de brancher votre véhicule sur le chargeur.