À part sa désignation, la plus petite des citadines encore au catalogue du numéro un mondial n’a plus grand-chose à voir avec la triplette de modèles urbains issue de la coopération PSA-Toyota. Certes, l’Aygo X (à partir de 16 590 euros) est produite dans l’usine de Kolin, en République tchèque, que le géant japonais a repris à son compte, mais la plateforme GA-B provient désormais de la grande sœur Yaris. Si elle lui rend 240 mm en longueur, dont 72 mm au niveau du porte-à-faux avant, l’Aygo X dépasse la Yaris de 50 mm en hauteur. C’est que les designers du bureau de style ED2 du constructeur, installé à Sophia-Antipolis, ont doté la plus petite des Toyota des attributs à la mode du crossover.
Passages de roue soulignés d’un aplat en plastique noir, bas de caisse sculptés, roues pouvant atteindre 18 pouces, garde au sol relevée de 11 mm par rapport l’ancien modèle: l’Aygo passerait presque pour une aventurière. Cela change tout: le conducteur profite d’une assise surélevée de 55 mm au profit d’une meilleure visibilité dans le flot de la circulation. Dans le même temps, avec une longueur augmentée de 235 mm, dont 90 mm au niveau de l’empattement, et une largeur accrue de 125 mm par rapport à l’ancienne Aygo, tous les occupants sont mieux logés. L’espace de chargement progresse de 60 litres pour atteindre 231 l et même 829 l avec les sièges arrière rabattus. Ne nous leurrons pas, à 3,70 m, l’Aygo X ne réalise pas de miracles, et faire voyager deux adultes à l’arrière reste un tour de force. L’espace aux jambes est limité et la garde au toit réduite, notamment avec le toit ouvrant en toile. En raison de portes exiguës, l’accessibilité aux places arrière n’est pas non plus le point fort de la mini de Toyota. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux.
Avec son gabarit compact, l’Aygo X est comme un poisson dans l’eau dans la jungle urbaine. À tous les coups, on trouve une place pour stationner, et grâce à son rayon de braquage réduit, manœuvrer est un jeu d’enfant. Reste que les vitres latérales arrière biseautées requièrent un peu d’habitude lors des marches arrière.
Assistances à la conduite
La présentation intérieure est simple et moderne. La casquette d’instrumentation intègre un seul combiné, dans lequel un compteur à aiguille en demi-arc de cercle se partage l’espace avec d’autres informations utiles à la conduite. Au centre du véhicule, dans une vaste fenêtre ovale, prend place l’écran multimédia tactile de 9 pouces (version haut de gamme). L’équipement moderne comprend le dernier cri des assistances à la conduite, dont l’alerte de franchissement de ligne et l’aide au maintien dans la ligne. Nous les avons trouvées un peu trop intrusives, mais il faut dire que la direction mériterait un point milieu mieux défini. En cas de fort vent latéral, il convient de tenir fermement le volant. Le comportement routier n’en demeure pas moins tout à fait satisfaisant, avec un confort de suspension tout à fait acceptable pour un modèle de cette catégorie.
Son domaine de prédilection, vous l’aurez compris, c’est la ville et les agglomérations. Le 3-cylindres 1 litre de 72 chevaux coupe au feu pour économiser quelques gouttes d’essence. Il vaut à l’Aygo X de revendiquer une consommation de 4,8 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 108 g/km. Parfait en ville, ce moteur souffre sur les voies rapides, principalement en raison de ses performances limitées et de son couple de seulement 93 Nm à 4 400 tr/min. La moindre relance nécessite de descendre un ou plusieurs rapports de la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports.
Nous recommandons la transmission automatique CVT plus adaptée à la vocation du véhicule, mais ajoutant 1 000 euros à une facture déjà élevée, 20 990 euros dans sa version «Air» équipée du toit ouvrant en toile . Un petit plus qui change tout.
