L’heure de la retraite a sonné pour la Lamborghini Huracan. Sa remplaçante, baptisée Temerario, poursuit l’électrification de la marque italienne en vue de réduire son empreinte carbone. Par rapport à la GT qu’elle remplace, les émissions de CO2 ont pu être réduites de plus de 50 %. Présentée dans le cadre du concours d’élégance de Pebble Beach – le nouveau royaume des supercars -, la dernière berlinette de Sant’Agata s’inscrit dans la lignée des silhouettes à moteur arrière. En changeant de génération, les formes semblent cependant s’adoucir. Le traitement de la partie arrière renvoie aux derniers concepts réalisés par le bureau de style de Sant’Agata. La Temerario affiche une longueur de 4,70 m, une largeur de 1,96 m et d’une hauteur de 1,20 m.
Troisième modèle hybride rechargeable de la gamme après la Revuelto et l’Urus SE, la Temerario vise clairement le marché de la Ferrari 296 GTB. A la différence de la GT de Maranello qui est animée par un V6, les ingénieurs de Sant’Agata ont fait le choix d’un V8 biturbo 4 litres provenant de la banque d’organes du groupe Volkswagen. Répondant à la désignation interne L411, ce bloc est capable de tourner à 10 000 r/min. Il affiche une puissance de 800 chevaux, de 9 000 à 9 750 tr/min, et un couple de 730 Nm, entre 4 000 et 7 000 tr/min. Ce V8 biturbo se combine avec trois moteurs électriques de 110 kW chacun. Deux d’entre eux sont placés sur l’essieu avant. Ils assurent à la berlinette une propulsion 100 % électrique. Le poids de l’ensemble électrique ne dépasse pas 73 kilos. Le troisième moteur est positionné entre le V8 et la boîte à double embrayage à huit rapports, assurant une réponse immédiate à faible allure et rehaussant le couple au fur et à mesure de la montée des rapports. Les machines électriques sont alimentées par une batterie de 3,8 kWh placée dans le tunnel central, au profit de la répartition des masses et du centre de gravité. L’ensemble fournit une puissance de 920 chevaux, soit 90 ch de plus que la Ferrari 296 GTB. Lamborghini annonce une masse maîtrisée de 1 690 kilos grâce à une structure et une carrosserie en aluminium.
Un habitacle épuré
Même chez les voitures de sport n’échappent plus à la suppression des boutons physiques et aux écrans numériques. L’habitacle de la Temerario s’inspire largement de celui de la Revuelto. Outre l’instrumentation numérique et l’écran multimédia, on trouve un troisième écran pour le passager.
En matière de modes de conduite, la nouvelle GT s’inspire aussi largement de sa grande sœur. Les modes de conduite (Ville, Strada, Sport, Corsa et Corsa Plus) se combinent avec le fonctionnement des moteurs électriques (Recharge, Hybrid, Performance et Electric). Au total, le conducteur dispose de 13 possibilités de réglages. En mode Ville, le conducteur dispose des 190 ch des moteurs électriques mais peut aussi demander au V8 de recharger la batterie. En mode Recharge, la puissance s’établit à 725 ch et en mode Strada, le conducteur dispose de 800 ch sous son pied droit. Le mode Sport peut se combiner avec les modes Recharge, Hybrid et Performance. Dans ces trois cas, la totalité de la puissance de la Temerario est disponible. C’est aussi le cas avec le mode Corsa. Les ingénieurs assurent avoir travaillé la sonorité du V8. Un système de télémétrie embarquée destiné à enregistrer les sessions de tours de circuit complète l’équipement de la nouvelle GT de Sant’Agata. Sa commercialisation devrait intervenir à la fin de l’année 2024 et début 2025.
