En cette période de forte affluence sur les autoroutes de l’hexagone, la Fondation Vinci Autoroutes rappelle que la somnolence reste la première cause d’accident mortel sur autoroute, remettant ainsi en cause près de cinq décennies de répression routière centrée autour du dogme de la vitesse.
En 2020, du fait d’une baisse de la fréquentation du réseau autoroutier, le nombre de tués a baissé de 24 % en un an, à 201 personnes. Rappelons que bien qu’il tue moins que le réseau secondaire ou les agglomérations, le réseau autoroutier concentre une grande partie de la répression policière avec une augmentation sensible de la traque de la vitesse par un équipement de plus en plus sophistiqué. Une étude, menée par une équipe de chercheurs des Hospices civils de Lyon et du Centre de recherche en Neurosciences de Lyon (Inserm U1028) auprès d’une population de 185 conducteurs sur trois aires de l’autoroute A7, met en exergue que près d’un conducteur sur deux somnole lors de longs parcours. 49 % des 185 automobilistes interrogés avouent avoir connu des épisodes de somnolence au volant dans l’année qui a précédé l’enquête. Au moment de l’enquête, 46 % d’entre eux se sentaient somnolents. La longueur du trajet amplifie l’état de somnolence. Au-delà de 400 km, plus des deux tiers des conducteurs sont touchés par une perte d’attention. Or ces baisses du niveau d’éveil et ces soudaines absences au volant sont à l’origine d’une perte de contrôle du véhicule conduisant à des accidents.
L’étude de la Fondation Vinci Autoroutes montre le lien entre la somnolence au volant et le temps de sommeil la nuit qui précédait le trajet. Selon l’enquête, plus d’un conducteur sur 4 avait dormi 5 heures ou moins. Or, 76 % des conducteurs des conducteurs qui ont mal dormi son somnolents au cours de leur trajet. Pour prévenir le risque de somnolence, les chercheurs encouragent les automobilistes à effectuer une nuit complète de sommeil la veille de leur départ et à préparer leurs bagages à l’avance pour éviter le stress, à effectuer des pauses régulières tout au long du trajet, à faire une sieste de 15 à 20 minutes à la mi-journée, à ne pas boire d’alcool et à se nourrir correctement. Une alimentation hypercalorique peut entraîner une baisse de vigilance.