Le SUV, qui mixe ses codes avec ceux d’un coupé, n’est pas vraiment une nouveauté. On doit à BMW d’avoir initié ce concept avec le X6 et de l’avoir étendu à toutes ses gammes de véhicules de loisirs. Aujourd’hui, la firme munichoise propose une famille étendue de SUV à toit fuyant, depuis le X2 jusqu’au X6 en passant par le X4. Mercedes et Audi, ses principaux concurrents, ne peuvent pas encore aligner une telle offre mais la firme aux anneaux n’a jamais caché sa volonté de monter en puissance. Après le Q8 lancé l’an dernier, Audi dévoile aujourd’hui une variante «coupé» du Q3. Contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, il ne se prénomme pas Q4 mais Q3 Sportback. Du Q3 dont il dérive, il hérite de la plateforme MQB partagée avec de nombreux véhicules du groupe Volkswagen et de la majeure partie des technologies.
Si le Q3 Sportback ne peut cacher son lien de parenté avec le Q3, il s’en distingue toutefois par une calandre en nid d’abeilles, à la place des barrettes verticales, et le traitement différent de la partie arrière. La chute de pavillon est non seulement plus prononcée, ce qui a pour conséquence d’abaisser le toit de 29 mm (1 556 mm) mais le Q3 Sportback s’allonge de 16 mm pour atteindre 4,50 mètres. Le nouveau SUV Audi dépasse ainsi le BMW X2 de 140 mm. Vitre de custiode redessinée, lunette arrière plus inclinée, épaulement plus marqué, diffuseur arrière identique à celui d’une sportive, garde au sol réduite de 29 mm: le Q3 Sportback se donne des airs beaucoup dynamiques. Il devrait également en avoir la musique puisque toutes les versions se dotent du châssis Sport avec suspension adaptative, de la direction assistée progressive, du système Drive select disposant de six modes de conduite. En option, le système de contrôle des freins en descente (hill descent control) peut être ajouté au mode offroad.
Une hybridation légère
Dès le lancement à l’automne prochain, les automobilistes auront le choix entre le modèle 45 TFSI Quattro, un 2 litres à injection directe d’essence de 230 chevaux, et les 35 TDI et 40 TDI Quattro. Ces 2 litres TDI affichent une puissance respective de 150 et 190 ch. Dans le courant de l’année 2020, la gamme s’enrichira d’une version à hybridation légère en 48 volts. Cette technologie, qui comprend notamment un alterno-démarreur et une batterie lithium-ion spécifique, sera associée à la motorisation essence 1.5 TFSI de 150 ch (35 TFSI), uniquement en combinaison avec la boîte S tronic qui pourra être débrayée pour circuler en roue libre dans certaines conditions. L’hybridation légère générerait un gain de 0,4 l/100 km. À part les versions d’entrée de gamme 35 TFSI en traction associées à une boîte manuelle à 6 rapports, les modèles 40 TDI et 45 TFSI sont couplés à la transmission intégrale et à la boîte S-Tronic à 7 rapports.
Lancé sur le marché à l’automne prochain, le dernier SUV d’Ingolstadt trouvera sur son chemin le BMW X2 et le Range Rover Evoque récemment renouvelé.