Comme un ballet parfaitement huilé. Après le coupé puis le cabriolet lancés l’an dernier, c’est au tour de la variante Targa de la huitième mouture de la 911 de pointer le bout de son capot. Le style marqué par les optiques à LED, le capot nervuré et le large bandeau lumineux arrière l’identifie au premier regard comme un membre du type 992. Ce véhicule, qui tire son nom de la célèbre épreuve sicilienne Targa Florio, remportée à plusieurs reprises par la firme allemande, occupe une place à part au sein de la confrérie des porschistes.
Certains amateurs de la 911 ne jurent que par cette formule qui offre le charme de la conduite au grand air tout en leur assurant une certaine discrétion. Ce que ne permet pas le cabriolet qui expose ses occupants à tous les regards. La nouvelle Targa reste fidèle à l’arceau métallique que sa devancière a ressuscité en 2014 et qui était un élément de style du premier modèle de 1965.
Prouesse technique
La 992 Targa conserve ainsi la cinématique du toit qui a représenté une véritable prouesse technique et près de sept ans de développement ainsi que la lunette arrière en verre très galbée. Les ingénieurs ont toutefois réussi à gagner une seconde (19 secondes) pour réaliser l’opération d’effeuillage qui fait toujours sensation dans la rue. Pression ininterrompue sur la télécommande ou sur un interrupteur installé sur la console centrale, le bloc arrière composé de la lunette arrière et d’une partie du capot moteur se soulève et bascule en arrière, dépassant de plus de 20 centimètres l’extrémité de la poupe. En même temps, le toit en toile sort de son logement et vient se poser à plat sur un vaste espace situé à l’aplomb des sièges arrière.
Livrée d’office avec la transmission intégrale, la Targa est animée par le dernier flat-six 3 litres biturbo décliné en version S 385 ou 4S 450 ch. De série, la Targa dispose de la boîte à double embrayage PDK à 8 vitesses, mais le client peut demander une transmission manuelle à 7 rapports, en option gratuite.
Quelle que soit la version, la Targa n’échappe pas au supermalus écologique (à partir de 223 g/km de CO2 pour la Targa 4 PDK). La dotation de série comprend également la planche de bord numérique avec écrans entièrement personnalisables, la suspension active PASM ainsi que le mode pluie qui détecte l’humidité grâce à des capteurs dans les roues et qui adapte les organes du véhicule en conséquence.
Les premières livraisons sont prévues pour cet été. Le tarif débute à 130 655 euros pour la Targa 4. La 4S réclame un supplément de 15 600 euros.