De l’aveu des professionnels, l’autonomie qui était jusqu’ici l’un des freins à l’achat d’un modèle électrique et d’une citadine en particulier, serait une question résolue. La dernière génération de véhicules introduite sur le marché revendique un rayon d’action d’environ 300 km. Dans la réalité, cela peut être 30 à 40 % de moins si l’on s’éloigne d’un usage citadin mais vu qu’une large majorité d’automobilistes effectuent moins de 40 km par jour, le risque de se retrouver en panne de batterie est mince. A fortiori s’il est possible de recharger à son bureau durant la journée. Trouver une borne de recharge sur son chemin est un sujet autrement plus anxiogène. Les collectivités territoriales ne font pas beaucoup d’efforts pour promouvoir le véhicule zéro émission. Aucun site internet des grandes villes françaises ne mentionne l’existence d’un réseau. À l’exception de Paris. L’article le plus récent du site de la ville de Lyon remonte à deux ans! Et il ne mentionne pas la marche à suivre pour s’abonner. Celui de la ville de Paris propose dans l’onglet «service», une partie dédiée aux bornes de recharge.
Sur l’espace public parisien, les usagers disposent de deux réseaux, les 200 anciennes stations Autolib’, soit environ 1 000 bornes, et les 80 stations Belib. Ces dernières sont, hélas, régulièrement en panne. Un détail qui a son importance: le stationnement y est gratuit de 19 heures à 8 heures. En ce moment, celles de la place d’Auteuil à Paris sont inaccessibles puisqu’occupées par les ZOE du nouveau système d’autopartage Zity de Renault. S’agissant des anciennes stations Autolib’, l’abonnement revient à 120 € par an pour un particulier, 600 € pour un professionnel. Chez Renault Boulogne, le service commercial facilite la vie des nouveaux particuliers convertis en s’occupant de toutes les démarches d’abonnement.
De son côté, la métropole du Grand Paris vient d’annoncer que la société Métropolis avait remporté l’appel d’offres lancé pour l’installation, le financement et la gestion d’une future infrastructure dans 130 communes franciliennes. C’est mieux que rien: le projet se borne à remettre en service les 2 582 points de charge Autolib’ et à en créer 502 dont 252 à charge rapide (de 50 à 150 kW).
Le projet va se déployer pendant 2 ans. Le kWh sera facturé de 0,36 à 0,72 €. De nombreux prestataires proposent leurs services en habitat collectif. L’évolution de la tarification du kWh est désormais le sujet d’inquiétude. Il se murmure que Bercy pourrait le surtaxer pour les transports. Les automobilistes n’ont pas fini d’être la vache à lait du gouvernement.