Jusqu’à présent, ces drôles de machines pliables étaient destinées aux coffres des bateaux et des camping-cars. Mais depuis quelques mois, elles font florès sur le bitume des grandes villes. Pourquoi ce succès? Tous ceux qui ne disposent pas d’un garage ou d’une cour privés savent bien que la bicyclette électrique, même bien attachée dans la rue, est très convoitée. Le meilleur moyen d’éviter les désagréments est de la mettre à l’abri chez soi, à la maison ou dans son appartement. Pour entrer dans l’ascenseur, souvent étroit, monter les escaliers, se glisser dans un placard, elle devra se révéler légère et très discrète. La solution : un engin pliable. Le Figaro a testé deux modèles.
● Les constructeurs
La marque Eovolt, basée à Bourges, créée par Baptiste Fullen et Luca Chevalier, a lancé une gamme réduite. La marque Velair, fondée par Jacques et Serge Amzallag, installée à Paris, s’est donnée pour mission de démocratiser l’usage du vélo à assistance électrique.
● Le look
L’Eovolt Confort a belle allure et retient l’attention, notamment dans sa version gris anthracite. Le Velair Work ne profite pas d’une ligne aussi réussie. C’est le match du beau et de la brute.
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● Le poids
Un vélo urbain pliable est apprécié pour sa légèreté, car il est destiné à être déplacé, porté, rangé à de nombreuses reprises. Le Velair accuse 22 kg. Avantage net pour l’Eovolt et ses 18 kg.
● Le pliage et le dépliage
Le pliage de l’Eovolt est très rapide. Les 10 secondes chrono promises par le constructeur se convertissent en à peine 20 secondes pour les plus maladroits. Le dépliage s’effectue avec la même facilité. En revanche, le dépliage du Velair peut s’avérer difficile quand il s’agit de fixer entre eux les deux parties du cadre. Le système d’attache réglable manque d’ergonomie. À revoir.
● L’assistance électrique
L’autonomie de la batterie du Velair est donnée pour 40 à 50 km. Celle de l’Eovolt dépasse les 80 km pour un temps de charge équivalent, soit 5 à 6 heures. Les deux modèles proposent 5 niveaux d’assistance électrique. La progression d’un niveau à l’autre est fluide sur l’Eovolt. En revanche, on remarque une vraie rupture entre le quatrième et le cinquième niveau d’assistance sur le Velair: l’aide électrique poussée au maximum se révèle trop importante pour l’engin.
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● Dérailleur et freinage
Le Velair est équipé d’un dérailleur six vitesses, l’Eovolt dispose de sept vitesses. Les deux de marque Shimano. Les deux vélos disposent de freins à disques, plus puissants et progressifs pour l’Eovolt.
● Le confort
Sur les deux vélos, les larges pneus qui équipent les roues de 20 pouces rendent le roulage plaisant. Les deux machines proposent une position de pédalage très correcte. Avantage tout de même à la selle de l’Eovolt.
● Le prix
Le Work Velair est mis sur le marché à 890 €. Un prix record. Et c’est bien son principal avantage. L’Eovolt Confort est vendu 1699 €, mais apporte des satisfactions bien supérieures à son propriétaire.