Le premier véhicule électrique compact de Mercedes est, ni plus ni moins, qu’un GLA. Mis à part la calandre obturée soulignée d’un filet lumineux dans sa partie supérieure, le hayon arrière traversé d’un bandeau lumineux, le pare-chocs arrière remodelé (+ 5 cm) et les jantes spécifiques couleur or rose, rien ne différencie extérieurement l’EQA du dernier SUV compact de la firme à l’étoile dont le succès ne se dément pas. Sans surprise, l’agencement intérieur renvoie au modèle thermique, sauf côté passager où la planche de bord est creusée et rétroéclairée. Identique à celui du GLA, l’espace arrière peut compter sur des dossiers rabattables de série selon le rapport 40/20/40. Il faut presser le bouton-poussoir pour se rendre compte que l’EQA appartient à la nouvelle famille des véhicules électriques. Installé sous le capot avant, le moteur asynchrone de 190 ch est alimenté par une batterie lithium-ion de 66,5 kWh placée sous le plancher. Conséquence de cette architecture, le coffre perd 85 litres de volume par rapport au GLA.
Selon le constructeur, les accumulateurs garantissent une autonomie de 420 km et leur puissance de charge en courant continu de 100 kW autorise une recharge à 80 % en seulement 30 minutes. Sur une wallbox 11 kW, l’attente augmente à 5 heures 45. Pour encourager les automobilistes à franchir le pas, l’abonnement au réseau Ionity est offert la première année. Il permet d’accéder au tarif réduit de 0,29 €/kW au lieu de 0,79 €/kW. À partir de la deuxième année, l’abonnement est facturé 156 €.
Un galop d’essai de 30 minutes nous a convaincus que les 190 ch suffisaient pour garantir une belle vivacité, d’autant que, c’est le propre de l’électrique, le couple maxi (375 Nm) est disponible dès le démarrage. Plus que le 0 à 100 km/h atteint en 8,9 secondes, l’EQA se distingue par des reprises énergiques. Dans la circulation urbaine et périurbaine, le confort de conduite est amplifié par le système de récupération d’énergie modulable. À partir des palettes au volant, on peut augmenter la puissance de décélération et se passer dans de nombreux cas de freiner. Reste qu’il ne permet pas l’arrêt du véhicule et à l’approche d’un feu, il faudra compter, comme souvent sur ce type de véhicule, sur un freinage délicat à doser. Dans les ruelles de Malakoff, en région parisienne, la maniabilité de l’EQA s’est aussi révélée un atout.
L’autonomie étant l’obsession des automobilistes, Mercedes a multiplié les initiatives en ce sens. Outre le performant dispositif de récupération, le chauffage est assuré par une pompe à chaleur et la vitesse de pointe est bridée à 160 km/h. Intelligent, le système de navigation sera également en mesure de calculer le meilleur parcours et de préconiser les arrêts pour recharger. C’est une bonne nouvelle: l’EQA sera lancé à la fin du printemps à un tarif similaire à celui du GLA hybride rechargeable, soit légèrement inférieur à 50 000 €, sans compter le bonus de 3 000 €. Une version à 4 roues motrices ajoutant un moteur électrique à l’arrière et affichant une puissance de 286 ch sera commercialisée avant la fin de l’année. D’ici fin 2021, la gamme EQ de Mercedes aura aussi reçu le renfort d’une EQB (une GLB électrique) et d’une EQS, une Classe S électrique promettant 700 km d’autonomie. En 2023, la firme à l’étoile pourra s’appuyer sur une famille complète de véhicules électriques avec le renfort d’un SUV EQS et d’une EQE doublée d’une variante SUV.