Sous la pression de la Commission européenne, le contrôle technique pour les deux-roues motorisés (scooters et motos) devait entrer en vigueur au 1er janvier 2022. La mise en place de ce contrôle devait contribuer à améliorer la sécurité et l’environnement, de nombreuses machines circulant avec des dispositifs qui ne répondent pas aux normes tant en termes de décibels que d’émissions polluantes.
Devant le tollé qu’avait suscité cette mesure et sans doute pour ménager les motards à quelques mois des élections présidentielles, l’exécutif a décidé de temporiser. Cela ressemble fort à une reculade.
En même temps, pour se donner bonne figure, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué des Transports, a présenté aux fédérations de motards des mesures alternatives qui ressemblent à des cadeaux. Parmi les projets, que le ministre compte soumettre à la Commission européenne, figure en premier lieu une prime à la conversion de l’ordre de 6 000 euros. Elle serait accordée sans condition de revenus à tout motard qui mettrait au rebut son ancienne machine pour l’achat d’un engin électrique ou très peu polluant.
Une autre mesure concerne la traque des machines équipées de pots d’échappement non homologués ou trafiqués. L’exécutif milite pour la mise en place de radars permettant de contrôler les émissions sonores trop élevées. Les amendes pourraient atteindre 1 500 euros et l’immobilisation de la machine.
En vue de réduire les conséquences d’un accident, le Ministre des Transports souhaite aussi sensibiliser la population des motards au port des gants et de l’airbag. De même, le permis de conduire B va intégrer la problématique de la sécurité des 2 roues.