Sur fond de tensions et d’incertitudes – la pénurie des semi-conducteurs ralentit toujours la production et la guerre en Ukraine fait flamber les prix de l’énergie -, les constructeurs poursuivent le renouvellement de leurs gammes. Souvent à marche forcée pour s’adapter à la transition écologique. Sans surprise, pour répondre aux prochaines échéances de réduction des émissions de CO2, tous les nouveaux modèles se convertissent à l’électrification partielle (hybridation) ou totale (100 % électrique). D’ici le passage, le 1er janvier 2035, du marché du neuf à l’électrique (à batterie ou à hydrogène), voté par les députés européens, les constructeurs doivent respecter une trajectoire de réduction des émissions de carbone.
À la lumière des défis et des contraintes que pose cette révolution sur l’ensemble du secteur dans un contexte éminemment mouvant, les décisions prises par l’Europe soulèvent nombre de questions. À ce titre, il apparaît indispensable, comme le réclament les constructeurs, d’introduire une clause de revoyure avant 2030. Plongés dans une situation complexes, les groupes automobiles ont pour la plupart fait une croix sur le diesel – offre réduite au strict minimum – et mis le curseur sur l’électrification, la piste privilégiée pour réduire l’empreinte carbone.
» LIRE AUSSI – Nouveautés, sur la route du véhicule décarboné
Dans les prochains mois, les consommateurs doivent donc s’attendre à une explosion de l’offre de véhicules équipés d’un moteur électrique fonctionnant tout seul ou en support d’un bloc thermique. Dans la majorité des cas, le marché restera dominé par les SUV, ces modèles hauts sur pattes plébiscités par les automobilistes. Dans ce domaine, la rentrée sera occupée par la révélation de la première Ferrari du genre. Une évolution qui va faire jaser, mais l’artisan de Maranello ne pouvait plus ignorer le succès de ces gros modèles sur ses principaux marchés.
BMW, Mercedes et DS: la bataille des best-sellers
Le BMW X1 et le Mercedes GLC boxent dans des catégories différentes, mais ont été conçus suivant une même logique de poursuivre une carrière en or. Allongés tous les deux (+ 53 mm pour le X1 et + 60 mm pour le GLC), ces deux best-sellers mettent le cap sur l’électrification en même temps qu’ils montent en gamme. Munich a prévu deux versions 3-cylindres 1,5 l hybrides rechargeables de 245 et 326 ch promettant 90 km d’autonomie ainsi qu’une version iX1 de 313 ch à deux moteurs électriques. À Stuttgart, pas de version électrique mais tous les 4-cylindres sont électrifiés. Trois hybrides rechargeables sont prévus avec un rayon d’action zéro émission de 100 km. Chez DS, la DS7 est passée à l’atelier retouche. Ce grand SUV français renonce aux chromes et reçoit une nouvelle signature lumineuse et surtout la motorisation hybride rechargeable de 360 chevaux.
» LIRE AUSSI – Des SUV plus puissants et sans complexes
Un RX plus raffiné
Produit déjà à 3,5 millions, le modèle RX, qui a changé la perception de la marque Lexus, revient avec un cinquième modèle entièrement renouvelé. Basé sur la plateforme GA-K, il voit son empattement allongé et adopte une motorisation hybride rechargeable 450h+ de 306 ch et une version full hybride 500h de 371 ch.
Ioniq 6, une berline bien esseulée
Au milieu des SUV, la prochaine routière électrique de Hyundai paraît bien seule. Sa silhouette très aérodynamique anticipe pourtant l’évolution stylistique à venir sur les véhicules à batterie pour réduire au maximum la résistance à l’air et augmenter l’autonomie. Sur Ioniq 6, le Cxaérodynamique record de 0,21 permet de revendiquer 610 km avec une seule charge de sa batterie de 77,4 kWh.